Samedi 8 mars 2025, un message poignant a secoué la toile béninoise. Steeve Davo, jeune béninois de 26 ans, a brisé le silence en publiant un message bouleversant sur les réseaux sociaux.
« Bref, je suis Steeve Davo et je suis alcoolique ! », a-t-il écrit d’un ton sincère, révélant le poids d’une addiction qui le détruit depuis huit longues années. La confidence a été faite au petit matin de ce samedi tel un appel à l’aide.
Dans son témoignage, Steeve confie être à bout. « Je suis fatigué de cette vie que je mène depuis pratiquement 08 ans, cette addiction qui m’a mis dans tous les problèmes du monde », avoue-t-il. Le jeune homme raconte comment l’alcoolisme a bouleversé sa vie, détruisant ses relations professionnelles, amicales et familiales. Il dit avoir déçu son entourage et perdu tout soutien, au point de songer à mettre fin à ses jours.
Steeve Davo, né dans une famille chrétienne céleste, explique avoir touché à l’alcool pour la première fois à l’âge de 14 ans. C’est en 2018, deux ans après avoir obtenu son baccalauréat, qu’il sombre véritablement dans l’alcoolisme. « J’ai su qu’avec 100 francs, je pouvais me rendre dans les kiosques et me saouler la gueule », raconte-t-il avec amertume.
À cette époque, Steeve nourrissait une passion pour le show-business. Il organisait des soirées dans les boîtes de nuit et travaillait comme assistant d’un promoteur culturel et manager d’artiste. Mais le décès brutal de son père en 2019 l’a replongé dans l’alcool, aggravant sa dépendance. Depuis, sa vie est devenue un calvaire. « Actuellement, j’ai tout perdu. C’est difficilement que je mange. La mère de mon fils, épuisée, est pratiquement déjà partie avec lui. Je ne sens plus aucun goût à la vie », confie-t-il.
Steeve admet avoir pensé plusieurs fois au suicide, épuisé par une vie marquée par la solitude et le rejet. Le jeune homme reste submergé par le désespoir. « J’ai mal, très mal. Si je savais que c’était comme ça, jamais je n’aurais mis un enfant au monde », regrette-t-il.
Ce message, qui n’est pas le premier du genre, traduit le mal-être profond d’un jeune homme en quête d’aide. « Ça fait la troisième fois que je publie ce message avant de le supprimer », écrit Steeve, résigné. « Je n’ai plus rien à cacher. J’ai déjà tout perdu de toutes façons. »
Le cri de détresse de Steeve Davo met en lumière le fléau de l’alcoolisme chez la jeunesse béninoise, souvent plongée dans le silence et l’indifférence. Reste à savoir si cet appel à l’aide trouvera un écho auprès des autorités ou des structures sociales capables de lui tendre la main.