Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a déclaré jeudi au russe Vladimir Poutine qu’Ankara était prêt à faire plus pour mettre fin à la guerre en Ukraine après avoir aidé à organiser un échange de prisonniers russo-américain, a rapporté l’Agence France-Presse.
Alors que la guerre se poursuit en Ukraine avec l’opération militaire russe, une autre actualité a fait le tour des médias mercredi. Les Etats-Unis et la Russie ont procédé à un échange de prisonniers sous la médiation de la Turquie. Une action d’Ankara que le président russe Vladimir Poutine a salué en remerciant son homologue turc Recep Tayyip Erdoğan lors d’un appel téléphonique.
L’échange de l’ex-Marine Trevor Reed contre l’ancien pilote russe Konstantin Yaroshenko, a eu lieu en Turquie « sous la coordination et la supervision de l’Organisation nationale du renseignement », a déclaré le bureau d’Erdoğan en référence au service de renseignement turc MİT. « Le président Erdoğan a déclaré que la coordination et le dialogue étroit entre les unités de renseignement devaient se poursuivre », a déclaré son bureau.
Dans la foulée, la Turquie à travers son président, a proposé également d’aider à résoudre la crise ukrainienne afin de mettre fin à la guerre dans le pays. Ankara est désormais « prête à prendre l’initiative de mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine et de tracer une voie vers la paix », a indiqué le communiqué du bureau du président Erdogan.
Erdoğan a mis à profit les bonnes relations de la Turquie, membre de l’OTAN, avec Kiev et Moscou pour tenter de mettre fin à la guerre de deux mois. La Turquie a accueilli une réunion entre les négociateurs russes et ukrainiens à Istanbul et une autre entre Lavrov et son homologue ukrainien Dmytro Kuleba à Antalya le mois dernier. Erdoğan tente maintenant d’organiser un sommet à Istanbul entre Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il a déclaré jeudi à Poutine que la Turquie souhaitait « établir une paix durable dans la région dès que possible en renforçant l’élan acquis dans les pourparlers d’Istanbul », a déclaré son bureau.
