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La situation est confuse au Royaume-Uni où, le Premier ministre Boris Johnson, confronté à une avalanche de démissions au sein du gouvernement, serait, selon la BBC, sur le point de quitter la tête du Parti conservateur.
Poussé à la sortie, Boris Johnson va démissionner ce jeudi de la tête du Parti conservateur. Le Premier ministre britannique va également faire « une déclaration au pays dans la journée », a déclaré un porte-parole de Downing Street. Selon la BBC, Boris Johnson va certes démissionner de la tête de son parti, mais pourrait rester Premier ministre jusqu’à l’automne, le temps qu’un nouveau leader soit élu parmi les conservateurs.
« Bonne nouvelle »
Pour le chef de l’opposition Keir Starmer, la démission annoncée de l’actuel Premier ministre est une « bonne nouvelle ». Il ajoute cependant, que « nous n’avons pas besoin d’un changement à la tête des Tories. Nous avons besoin d’un vrai changement de gouvernement ».
L’annonce intervient alors que près de 60 départs ont été annoncés au sein du gouvernement depuis mardi, dont cinq ministres, un exode d’une rapidité sans précédent dans l’histoire politique britannique.
Appel à la démission
Nommé mardi, le nouveau ministre des finances, Nadhim Zahawi, appelle Boris Johnson à quitter son poste.
« Ce n’est pas tenable et cela ne va faire qu’empirer : pour vous, pour le parti conservateur et surtout pour tout le pays. Vous devez faire ce qu’il faut et partir maintenant », écrit-il sur Twitter. Selon la BBC, il figure parmi la quinzaine de membres qui font toujours partie du cabinet du premier ministre. Plus d’une cinquantaine de personnes, ministres, secrétaires d’Etat et assistants parlementaires, ont choisi de partir.
Scandale s£xuel et fêtes illégales
Le mécontentement couvait depuis des mois, nourri par le scandale des fêtes illégales à Downing Street pendant le confinement anti-Covid.
La démission mardi soir du ministre des Finances Rishi Sunak, et du ministre de la Santé Sajid Javid, avait sonné l’hallali pour le Premier ministre, après un nouveau scandale s£xuel impliquant le « whip » adjoint chargé de la discipline des députés conservateurs, que Boris Johnson avait nommé en février, « oubliant » des accusations passées de même type.