Les autorités ghanéennes sont empêtrées dans une sombre affaire, dans laquelle elles jouent avec le rappeur et producteur, Kirani Ayat. En l’occurrence, le litige oppose l’artiste ghanéen au Président de la République, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, et à l’Office du Tourisme du pays. Alors que la polémique prend de l’ampleur, surtout, après que d’autres artistes ont apporté leurs soutiens indéfectibles à leur confrère, les pouvoirs publics, par la voix de l’Office du Tourisme, a rompu le silence.
Les autorités ghanéennes sont, semble-t-il, dans de sales draps. Et, pour cause, un rappeur accuse le président de la République du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, lui-même, et l’Office du Tourisme, d’avoir utilisé l’une de ses vidéos, sans son accord préalable. Selon le rappeur, le pot aux roses a été découvert, quand il s’est aperçu que les canaux sociaux du chef de l’État ont divulgué un extrait de son clip « Guda », dans la composition d’un spot, faisant la promotion du tourisme.
Au détour d’une publication, Kirani Ayat a fait savoir qu’il avait, en 2018/19, fait des tractations, en vue de l’usage de cette même chanson et pour la même cause, sauf qu’il n’avait pas été écouté. « Le Président du Ghana a utilisé ma vidéo ‘GUDA’, dans cette publicité pour promouvoir le Ghana. J’avais, activement, tendu la main au ministère du Tourisme, en 2018/19, pour utiliser cette vidéo afin de pousser le tourisme dans le nord, mais je n’avais eu aucune réponse. Pourtant, aujourd’hui, elle est dans une publicité, et personne ne m’a tendu la main pour avoir la permission. », a-t-il dit, en substance.
Un démenti formel !
Dans la foulée, le producteur a reçu le soutien de ses pairs, à l’instar de Sarkodie, le célèbre rappeur ghanéen. Avec ces prises de position, notamment, la campagne « Compenser Ayat », lancée sur les réseaux sociaux, l’affaire a atteint une telle proportion que les concernés sont sortis de leur silence.
En effet, via un communiqué de presse, remonté par les médias locaux, l’Office du Tourisme a apporté un démenti formel, quant à la déclaration du rappeur. « Cette vidéo a été diffusée, plusieurs fois, au niveau local et international, sans aucun problème. Le contenu a été utilisé, conformément, aux conditions convenues avec l’agence, et non comme cela a été prétendu. », peut-on lire dans le communiqué.
Dans ce flou kafkaïen, l’opinion publique en appelle aux autorités judicaires ghanéennes, pour statuer sur ce dossier brulant.