Euro: l’Angleterre brise sa malédiction et le rêve du Danemark
Menée, bousculée mais déterminée, l’Angleterre s’est appuyée sur son capitaine Harry Kane et ses bruyants supporters pour écarter le valeureux Danemark en prolongation (2-1), mercredi à Londres, et disputer enfin une première finale tant attendue à l’Euro, dimanche contre l’Italie.
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Au « pays du football », les Anglais ne sont pas encore rois mais ils tiennent enfin leur billet pour la finale d’un grand tournoi international, cinquante cinq ans après la première et dernière! C’était au Mondial-1966, remportée contre l’Allemagne de l’Ouest (4-2 a.p.), à Wembley, déjà.
Un demi-siècle plus tard, dans l’atmosphère survoltée de son temple sacré, la sélection des « Three Lions » a montré qu’elle avait la solidité, les nerfs, la ressource et l’appétit suffisants pour enfin monter sur le trône: il lui faudra cependant avaler un gros morceau, la « Nazionale » revenue à son meilleur niveau, pour garnir une armoire à trophées qui prend sérieusement la poussière.
Après deux buts marqués en première période, par Mikkel Damsgaard (30e) et Simon Kjaer contre son camp (39e), l’épilogue du sommet intense et vibrant de mercredi s’est écrit sur un but du maître artificier « HurriKane » (104e), en deux temps sur un penalty d’abord repoussé par l’excellent Kasper Scheichmel.
Les 50.000 supporters anglais ont exulté, sauté, dansé, se sont époumonés sur leurs classiques « Sweet Caroline », « It’s Coming Home » et « Freed from Desire », comme libérés par le poids d’une interminable attente.
Schmeichel étincelant
La pression était pourtant partout mercredi à Londres: dans les pintes que les supporters ont descendues dans la journée, mais surtout sur les épaules de Jordan Pickford, Raheem Sterling et Kane, successeurs espérés de Gordon Banks, Bobby Charlton et Geoff Hurst, les héros de 1966.
Et la nouvelle génération a tenu le coup! Une fois n’est pas coutume, elle a réussi à contourner l’écueil des demi-finales sur lequel ses aînés ont longtemps buté en Coupe du monde (1990 et 2018), à l’Euro (1968 et 1996) ou en Ligue des nations (2019). Le rêve de titre est maintenant à portée de tir!