La justice espagnole a rendu son verdict dans l’affaire du « baiser forcé » qui oppose Luis Rubiales à la joueuse Jennifer Hermoso. Et le tribunal de l’Audience nationale, à San Fernando de Henares, près de Madrid a condamné l’ancien président de RFEF a une amende de 20 euros par jour pendant 18 mois.
Luis Rubiales s’en sort plutôt bien. Accusé d’avoir embrassé sans consentement la joueuse Jennifer Hermoso lors de la finale de la Coupe du Monde féminin en août 2023, l’ancien président de la Fédération espagnol de football ne payera finalement que quelques milliers d’euros. Alors que le parquet avait requis une peine de deux ans et demie de prison contre le dirigeant espagnol, le tribunal de l’Audience nationale, à San Fernando de Henares, près de Madrid a décidé de condamner l’homme de 47 ans à une amende de 20 euros par jour pendant 18 mois, soit un peu plus de 10 000 euros.
Dans ce procès très médiatisé démarré début février, Luis Rubiales faisait face à deux chefs d’accusation: le baiser imposé à la joueuse Jennifer Hermoso après la victoire en finale de l’équipe espagnole lors de la Coupe du monde féminine en août 2023 et les pressions exercées sur la jeune femme pour étouffer l’affaire.
Dans son témoignage, Hermoso a fermement dénoncé cet acte, affirmant qu’un « baiser sur les lèvres de la part d’un patron ne devrait jamais se produire dans un contexte social ou professionnel ». Elle a souligné qu’elle n’avait jamais suggéré qu’un tel geste était une manière normale de célébrer et a exprimé son sentiment de manque de respect.
Le baisé donné par Luis Rubiales à Jennifer Hermoso a été effectué « par surprise et sans le consentement ni l’acceptation de la joueuse« , a de son côté déclaré le parquet qui a requis deux ans de prison contre l’ex-dirigeant espagnol.
Le scandale avait éclaté le 20 août 2023 à Sydney, en Australie, lors de la cérémonie de remise des médailles aux joueuses de la Roja qui venaient de remporter la finale de la Coupe du monde de football face à l’Angleterre. Euphorique, Luis Rubiales avait saisi le visage d’Hermoso avant de l’embrasser sur la bouche.
D’abord silencieuse, la joueuse avait ensuite portée plainte, déclenchant une vague d’indignation mondiale et une crise au sein du football espagnol. Malgré la suspension infligée par la FIFA, Rubiales avait initialement refusé de quitter son poste avant de finalement céder face à la presse des autorités locales.