Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a officiellement entamé son troisième mandat de six ans après avoir prêté serment devant le parlement, ce mardi 2 avril 2024.
Malgré les critiques concernant la nature démocratique du processus électoral qui l’a reconduit au pouvoir, Abdel Fattah al-Sissi a prêté serment pour un troisième mandat ce mardi. Sa victoire écrasante avec 89,6 % des voix lors des élections de décembre dernier a été largement anticipée, d’autant plus que ses adversaires étaient considérés comme des figures politiques marginales, peu présentes durant la campagne électorale.
La cérémonie d’investiture s’est déroulée dans la nouvelle capitale administrative égyptienne, située dans le désert aux abords du Caire. Al-Sissi, qui a accédé à la présidence pour la première fois en 2014, a été réélu en 2018. Ses ambitions pour un troisième mandat ont été rendues possibles grâce à des amendements constitutionnels adoptés lors d’un référendum général qui, non seulement, a prolongé son mandat précédent de deux ans, mais aussi et surtout, lui a permis de briguer un troisième mandat de six ans.
Malgré les efforts du gouvernement pour promouvoir ces élections comme un pas vers la démocratie, des organisations internationales et des observateurs ont émis des doutes quant à leur transparence et leur équité. Selon certaines critiques, les libertés politiques en Égypte continuent d’être restreintes, avec des arrestations de dissidents et des restrictions sévères sur la liberté de la presse.