Le ministre algérien des affaires étrangères Ahmed Attaf était hier vendredi 25 Août à Cotonou. Il a été reçu par son homologue béninois Olushegun Bakari. La situation politique au Niger a été au cÅ“ur des échanges.
Trouver une solution à la crise qui secoue le Niger sans mettre les pays de la sous région dans un surcroît de péril, c’est ce qui justifie la présence au Bénin du ministre algérien des affaires étrangères, Ahmed Attaf.
Reçu à Cotonou ce vendredi 25 Août 2023, par son homologue béninois, Bakari Olushegun, SEM Ahmed Attaf n’est pas allé par quatre chemins pour affirmer l’opposition de son pays contre l’instauration des régimes anticonstitutionnels.
« Le principe du refus et du rejet des changements anticonstitutionnels tient particulièrement à cÅ“ur à l’Algérie puisque c’est au sommet africain d’Alger en 1999 que cette norme a été posée. Donc l’Algérie se considère d’une certaine manière le dépositaire politique, le dépositaire moral de cette norme et nous ne pouvons que la réaffirmer avec force au vue de la crise au Niger qui est une crise conséquente à un changement anticonstitutionnel« , a confié Ahmed Attaf après son échange avec Olushegun Bakari.
Le diplomate algérien poursuit ses explications en affirmant que l’Algérie tout comme la CEDEAO est sur une même ligne de travail. Celle de coordonner au maximum les efforts pour aboutir à un objectif commun, celui de restaurer l’ordre constitutionnel au Niger.
Amed Attaf a fait savoir que la démarche entamée par son pays à pour objectif « d’éviter à la région, d’éviter à nos pays un surcroît de péril ».
Pour sa part, le ministre Olushegun Bakari martèle que les deux pays partagent «Â cet attachement à la conquête du pouvoir par les urnes et non par les armes. Nous partageons également le fait qu’on ne peut pas laisser prospérer au sein de la région des régimes militaires non constitutionnel ».
Il faut préciser que l’Algérie a initié des consultations avec le Bénin, le Nigéria et le Ghana pour éviter une intervention militaire de la CEDEAO au Niger, et trouver une solution diplomatique pour le retour à l’ordre constitutionnel.