Des hommes armés ont tué 41 personnes au Burkina Faso, a annoncé dimanche le gouvernement, annonçant la dernière d’un certain nombre d’attaques terroristes islamistes qui ont plongé le Burkina Faso dans la crise. Pour l’Iran, des Etats étrangers sont à l’origine du fait que la crise perdure au Sahel.
De nombreuses victimes étaient des membres d’une unité de soutien de l’armée, prise en embuscade jeudi sur une route entre les villes de Ouahigouya et Titao. Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité de l’attaque, qui n’a été rendue publique que dimanche. Lundi, l’armée malienne a également subi une attaque alors qu’elle escortait des véhicules civils venant du Niger pour Gao.
Ces différentes attaques sont l’Å“uvre de groupes armés terroristes qui font rage dans ces pays du Sahel et tentent de s’étendre vers d’autres régions environnantes. Plusieurs groupes armés sont actifs au Mali, au Burkina Faso et au Niger et certains ont prêté allégeance au réseau terroriste al-Qaida ou à la milice de l’État islamique.
Condamnant l’attaque survenue au Faso dans une déclaration lundi, l’Iran semble pointer du doigt des puissances étrangères qui pourraient tirer profit de la longévité du conflit. Dans sa déclaration de soutien à Ouagadougou, l’Iran, à travers le porte-parole du ministère des affaires étrangères Saeed Khatibzadeh, a indiqué que «Â le facteur le plus important dans la croissance des groupes terroristes dans la région est l’intérêt de certains pays face à la propagation de l’insécurité et de l’instabilité », rapporte l’agence de presse iranienne MNA.
Cette insinuation vient ainsi s’ajouter aux suspicions des peuples africains qui accusent les occidentaux en occurrence la France d’alimenter le conflit dans le but d’atteindre d’autres objectifs inavoués, autres que celui d’aider les pays du Sahel à se débarrasser des terroristes. L’ancien colonisateur a déployé plus de 5000 soldats dans la région mais les résultats après près de 8 ans d’intervention restent mitigés.
Notons que les nouvelles autorités de transition du Mali ont décidé d’appeler d’autres puissances au secours avec un recours aux matériels militaires et à des instructeurs russes. Une option critiquée par la France et ses alliés européens qui ne voient pas d’un bon Å“il l’arrivée des russes dans le pays.