Les chefs d’Etat de la CEDEAO se sont réunis d’urgence jeudi à Accra au Ghana pour débattre de l’avenir de la région face à la résurgence des coups d’Etat. Le président en exercice de l’organisation a indiqué que cela devrait cesser.
Nana Akufo-Addo, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest a convoqué jeudi une réunion extraordinaire des chefs d’Etat de l’organisation pour discuter des dispositions à prendre désormais pour anticiper les coups d’Etat afin d’éviter ce qui est arrivé dans plusieurs pays membres.
En effet, l’Afrique de l’Ouest a été secouée par une série de coups d’Etat qui est partie du Mali et a pris par la Guinée avant d’atteindre le Burkina Faso. Cette dynamique aurait pu se poursuivre si les forces militaires de la Guinée-Bissau ne s’étaient pas battues avec hargne pour repousser une nouvelle tentative mardi dernier.
Lors de son discours d’ouverture de la réunion d’urgence de la CEDEAO, le président Akufo-Addo a indiqué que le coup d’État survenu au Mali avait été « contagieux ». Il assure que cela a conduit à des prises de contrôle militaires ultérieures dans la région ouest africaine. La tendance « doit être contenue avant qu’elle ne dévaste toute notre région », a déclaré Akufo-Addo.
« Ce sommet se concentrera sur les menaces émergentes dans notre région qui découlent de l’ingérence de l’armée au Mali et de son influence contagieuse en Guinée et au Burkina Faso », a-t-il déclaré. Il va sans dire que l’organisation tient pour responsable l’armée malienne de ces derniers événements en son sein, sans pour l’instant penser qu’il pourrait s’agir de la faute des dirigeants eux-mêmes ou même celle de la CEDEAO.
La question qu’il convient donc de se poser est de savoir ce que vont faire les dirigeants ouest-africains pour empêcher que ces tentatives ne se reproduisent dans la région.