Côte d’Ivoire: démarrage du procès du chanteur Debordo Leekunfa
Déféré puis placé sous mandat de dépôt depuis le 13 novembre 2025 pour diffamation, accusations calomnieuses et non-respect de contrat, Debordo Leekunfa est présenté ce mardi 25 novembre 2025 devant le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau.
Debordo Leekunfa, artiste chanteur Ivoirien
Le chanteur ivoirien Debordo Leekunfa comparaît depuis ce mardi matin devant le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau. Selon les informations, l’artiste, détenu depuis la mi-novembre, pourrait enfin connaître la décision du juge dans cette affaire de diffamation, accusations calomnieuses et litige contractuel.
L’un des plaignants, le chanteur Kerozen, a annoncé avoir retiré sa plainte pour diffamation concernant les propos de Debordo sur une prétendue détention d’armes. Cette décision pourrait jouer en faveur de l’artiste, en réduisant le poids des accusations initialement retenues contre lui.
Cependant, tous les obstacles ne sont pas levés. Le promoteur Nama Bouaké, à l’origine d’une plainte pour non-respect de contrat et diffamation, n’a pas retiré sa procédure. Un maintien qui pourrait compliquer la situation judiciaire du chanteur, malgré les signaux positifs liés au désistement de Kerozen.
Retour sur les faits …
L’affaire remonte à plusieurs mois et trouve son origine dans un litige contractuel. Nama Bouaké accuse Debordo Leekunfa d’avoir rompu un accord portant sur un concert prévu au Casino de Paris le 4 juillet 2025. Selon lui, l’artiste n’a pas honoré l’engagement malgré les avances financières perçues, causant un préjudice économique et moral.
Parallèlement au contrat non exécuté, Debordo fait face à des accusations de diffamation. Le promoteur affirme que le chanteur l’a publiquement accusé d’escroquerie, de sacrifices humains, de sacrifices d’animaux et de blanchiment d’argent. Une confrontation de six heures à la PLCC aurait permis de présenter des preuves, notamment des contrats et documents liés au spectacle contesté.
L’artiste avait déjà été interpellé une première fois le 6 novembre à l’aéroport d’Abidjan, à son retour d’Europe, avant d’être relâché. Son passage très commenté dans l’émission « Willy à Midi » diffusée le 12 novembre aurait ensuite accéléré la procédure, conduisant à son placement sous mandat de dépôt à la MACA le 13 novembre 2025.