En Côte d’Ivoire, la cour d’appel a confirmé, vendredi 14 février, la condamnation à perpétuité de quatre, des dix personnes reconnues coupables en première instance dans le cadre de l’attentat terroriste de Grand-Bassam, survenu en mars 2016. Cet acte, qui avait coûté la vie à 19 personnes et blessé 33 autres, a conduit à des condamnations pour « complicité d’assassinat » et « complicité d’actes terroristes ».
En première instance, dix individus avaient été condamnés, dont le principal instigateur de l’attentat, Kounta Dalla, jugé et condamné par contumace avec ses complices, toujours en fuite. Parmi les condamnés, seuls quatre détenus incarcérés en Côte d’Ivoire avaient interjeté appel. La cour d’appel a maintenu les charges de « complicité d’assassinat » et de « complicité d’actes terroristes », tout en suivant les réquisitions du parquet, qui demandait l’acquittement sur l’accusation de détention d’armes de guerre.
Les quatre condamnés à perpétuité sont : un chauffeur, une personne ayant hébergé le cerveau de l’attaque, ainsi que deux autres individus accusés d’avoir participé au repérage des lieux et au transport des armes. À l’annonce du verdict, les accusés ont réagi avec consternation, l’un d’eux criant : « Je ne suis pas un terroriste ! » avant d’être escorté hors du tribunal.
Me Térémé Diaby, avocate des condamnés, estime que ses clients n’étaient pas au courant des intentions terroristes de Kounta Dalla. Selon elle, héberger quelqu’un ou le transporter sans connaissance de ses projets criminels ne suffit pas à en faire un terroriste. Elle a annoncé son intention de se pourvoir en cassation.
Du côté des parties civiles, la décision de la cour d’appel est accueillie avec satisfaction. « C’est un verdict qui nous soulage, car il reconnaît que leurs contributions ont été essentielles à la réalisation de cet acte terroriste », a déclaré Me Amadou Camara, avocat des victimes. Il a également appelé l’État à garantir le versement des indemnisations fixées entre 10 et 30 millions de FCFA par victime lors du procès en première instance, précisant que ces fonds restent à ce jour indisponibles.