Côte d’Ivoire – Affaire « libation refusée à Laurent Gbagbo »: le PPA-CI réagit
Lors de la tournée de remobilisation du 14 juillet 2024 de Laurent Gbagbo à Bonoua, un incident imprévu a marqué la cérémonie, suscitant de vives discussions.
Laurent Gbagbo
Le rituel traditionnel de la libation, pourtant programmé lors du meeting de l’ex-président ivoirien, n’a pas eu lieu. Les personnes désignées pour effectuer ce rite ancestral, destiné à rendre hommage aux ancêtres et solliciter leurs bénédictions, ne se sont pas présentées, laissant les organisateurs et les participants perplexes.
Malgré des appels répétés, personne n’a répondu pour accomplir ce rituel sacré, créant un moment de confusion palpable dans l’assistance. Face à cette situation imprévue, l’organisation a dû passer directement à la prière pour poursuivre la cérémonie.
Cet incident a été confirmé par le journaliste Guillaume Gbato, proche d’Affi N’Guessan. Lors de l’émission 360 du dimanche soir sur la chaine ivoirienne NCI, il a estimé que l’absence de libation prouve que la hiérarchie sociale et culturelle Abouré n’a pas accepté cette visite.
Aussitôt, ces propos ont suscité une réaction du représentant du PPA-CI sur le plateau, Konaté Navigué, qui a vivement réfuté cette interprétation. En effet, il a déclaré que la visite de Gbagbo à Bonoua était une initiative du peuple Abouré lui-même. « Les populations de Bonoua, sous la houlette du Roi, ont envoyé une délégation, il y a deux ou trois mois, au cabinet du président Gbagbo pour lui demander de venir à Bonoua. Et comme il a commencé le 14 juillet 1990, le 14 juillet 2024 serait une date bien indiquée », a affirmé Konaté Navigué. « Depuis lors, nous avons commencé à travailler sur cette visite. »
Ensuite, le secrétaire général adjoint du PPA-CI a balayé d’un revers de main les affirmations de Gbato. « Moi, j’étais à Bonoua. Toute la chefferie était présente, a reçu le président, a pris la parole pour dire que Bonoua, c’est chez lui, avant que nous ne sortions pour aller sur la place publique », a révélé M. Konaté. « Si cela n’est pas une acceptation, je ne sais pas si le mot acceptation a encore un sens », a-t-il martelé.
Par ailleurs, Konaté Navigué a insisté pour que cet épisode de la libation manquée ne devrait pas être interprété comme un signe de rejet, mais plutôt comme un incident mineur au milieu d’un événement globalement réussi.