Centrafrique : l’opposant Dominique Erenon inculpé et écroué
Dominique Erenon, opposant politique en Centrafrique, a été officiellement inculpé de complot et d’autres chefs d’accusation, avant d’être écroué à la prison de Ngaragba. Il avait été arrêté le 3 octobre à sa descente d’avion à Bangui et ignorait jusqu’alors les motifs de sa détention.
L’opposant centrafricain, Dominique Erenon
Arrêté à son retour après trois années passées en France, il était détenu à la Section de recherches et d’investigations (SRI), où il était en bonne santé et bien traité. Le 17 décembre, il a été entendu pour la première fois par le doyen des juges d’instruction du Tribunal de grande instance de Bangui.
Selon les informations rapportées par RFI, le juge Zéphirin Yassengba l’a inculpé de huit chefs d’accusation, dont complot, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’État, incitation à la haine et diffusion de fausses nouvelles. Selon son avocat, Maître Aristide Ndjapou, le président du parti Marche pour la démocratie et le salut du peuple (MDSP) conteste ces accusations.
Le juge a évoqué une liste de 52 personnes avec lesquelles Erenon aurait été en contact, dont Alexandre-Ferdinand Nguendet, ancien dirigeant de la transition, poursuivi par contumace pour avoir appelé à renverser le président Faustin-Archange Touadéra. Spécialiste en droit constitutionnel, Dominique Erenon prévoyait de reprendre ses cours à l’université de Bangui et de mener ses activités politiques, tout en appelant à un dialogue politique avant les élections.