Les combattants ambazoniens, connus sous le nom des « Ambaboys », utilisent des armes de plus en plus sophistiquées. Dans un article publié, jeudi 1er octobre 2021, par le journal Jeune Afrique, les sécessionnistes du Biafra seraient le bras armé de leurs pairs du Cameroun, actifs dans les zones anglophones.
Il y a cinq ans, quand la crise avait éclaté dans les régions anglophones du Cameroun, les autorités de Yaoundé avaient soutenu mordicus que les revendications des séparatistes allaient s’essouffler sous peu. Aujourd’hui, le monde se rend à l’évidence que rien n’y fit, les « Ambaboys » devenant plus en plus résistants face aux assauts répétés des forces loyalistes camerounaises.
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Ces dernières semaines, sur le terrain, le constat fait état de l’utilisation d’Engins explosifs improvisés (EEI) beaucoup plus sophistiqués, capables de porter un coup dur, même aux blindés. D’aucuns se posent alors la question de savoir d’où proviennent ces armes.
Les experts citent, à titre d’exemple, l’assaut meurtrier dans lequel des éléments des forces gouvernementales ont perdu la vie, 16 septembre dernier, dans la province du Ngok-Etundja, dans le nord-ouest du pays. Cette attaque, dont le bilan a fait état de 15 soldats tués et 03 véhicules détruits, est considérée comme la plus meurtrière dans la zone.
Rappelons que les éléments des forces régulières du Cameroun étaient en mission de reconnaissance lorsqu’ils ont été pris pour cible dans une ambuscade, selon le porte-parole de l’armée camerounaise, Cyrille Atonfack Nguemo. Après moult investigations, les sécessionnistes biafrais, qui opèrent du côté du Nigéria, se retrouvent en bonne position sur la liste des suspects.
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Les sécessionnistes biafrais font figure de suspect numéro 1
Tenues de combat, fusils AK47, lance-roquettes et d’autres armes légères, souvent, saisies des mains des forces loyalistes, font partie de l’attirail des sécessionnistes anglophones. Du coup, ce n’est vraiment plus aisé de faire la différence entre les militaires camerounais et les « Ambaboys », ce qui permet à ces derniers de se fondre facilement dans la masse et de causer des dommages énormes dans les rangs de leurs adversaires de Yaoundé.
À en croire Cyrille Atonfack Nguemo, sans les citer nommément, les combattants sécessionnistes d’Ambazonie bénéficient du soutien logistique de leurs homologues biafrais, opérant au Nigéria. Le porte-parole de l’armée camerounaise déclare que les services secrets ont aussi « établi avec certitude que la montée en puissance de ces groupes terroristes, de par l’armement de gros calibre dont ils disposent, découle en grande partie de leur jonction avec d’autres entités terroristes opérant hors des frontières ».