Une délégation ivoirienne avec la fille de l’ancien président Burkinabé Blaise Compaoré est arrivée ce mardi, à Ouagadougou, au palais de Kosyam. Elle dit être porteuse d’un message de son père à l’endroit du président Damiba.
Après un retour à Ouagadougou, très contesté par le peuple Burkinabé, l’ancien président Blaise Compaoré en exil en Côte d’Ivoire, a dépêché sa fille au Burkina Faso. En mission pour son père, la fille de Blaise Compaoré accompagnée d’une délégation ivoirienne, sera reçue au palais de Kossyam, ce mardi 26 juillet 2022.
Selon les informations qui nous parviennent, elle va remettre au président Damiba, une lettre dans laquelle Blaise Compaoré « demande pardon » à la famille de Thomas Sankara, assassiné en octobre 1987.
Blaise Compaoré a été reconnu coupable lors du procès et condamné à perpétuité. Dans la lettre adressée au peuple burkinabè, il « demande pardon » aux familles des victimes de ses mandats. L’ancien dirigeant appelle aussi les Burkinabé à l’union autour de la nation.
Une rencontre pour la réconciliation
Jeudi 07 juillet 2022, Blaise Compaoré était à Ouagadougou sur invitation du président Damiba. Vendredi 08 juillet, il a participé à une rencontre de haut niveau à la quelle tous les anciens présidents étaient conviés. Placée sous le sceau de la réconciliation nationale, la rencontre annoncée en grande pompe n’a connu que la participation de Damiba et deux de ses prédécesseurs à savoir: Blaise Compaoré et Jean-Baptiste Ouédraogo.
Roch Kaboré renversé le lundi 24 janvier 2022 n’a pas pu prendre part à la rencontre car « empêché par un groupe d’individus », selon le Président du Faso. Michel Kafando, soufrant, n’était pas également de la partie. Il en est de même pour Isaac Zida en exil au Canada pour des « raisons administratives », précise le lieutenant-colonel Damiba.
Au terme de la rencontre, les participants ont appelé à l’union et à la cohésion sociale, en dépassant toutes les clivages politico-ethniques afin de faire efficacement face aux maux qui entravent la stabilité et le développement du pays, en l’occurrence le terrorisme.