Porté à la tête du parti Les Démocrates, Boni Yayi n’a pas échappé aux acerbes critiques de l’ancien ministre Candide Azannaï. Il a pris tout son temps pour analyser et décortiquer cette option des Démocrates, issue de leur dernier congrès tenu à Parakou.
Pour Candide Azannaï, l’ancien président de la République, Boni Yayi « s’est accaparé du poste de Président du parti Les Démocrates ». C’est son avis sur le choix porté sur Boni Yayi par les congressistes démocrates pour diriger leur parti.
De président d’honneur, Boni Yayi est devenu président du parti Les Démocrates. En se retrouvant dans ce rôle au premier plan, Boni Yayi a trahi sa parole selon le président du parti Restaurer l’Espoir (RE).
Qui ne se rappelle pas qu’à plusieurs reprises, le président Boni YAYI s’était engagé à se consacrer au prêche évangélique après avoir terminé deux mandats présidentiels à la tête de notre pays ? Que vaut un homme public qui viole ses propres paroles et ses engagements publics devant la Nation ?
Candide Azannaï
L’ancien ministre délégué à la Défense pense que cet activisme politique qui pousse Boni Yayi à prendre la tête du parti Les Démocrates « (…) illustre à n’en point douter un obscurantisme caractériel flageolant qui le discrédite ; lui ôtant conséquemment toute confiance publique. Nous sommes dans un registre qui transgresse non seulement la morale, mais qui met également en doute l’éthique de tout projet politique impliquant Boni Yayi ou dans lequel Boni Yayi est impliqué », a dit Candide Azannaï.
Retour aux vieux démons
Pour Candide Azannaï, la nouvelle posture politique de Boni Yayi annonce « l’exacerbation du face-à-face Talon/Yayi qui sera vecteur, une fois de plus, de mauvais augure pour l’intérêt général ». Il craint un retour aux vieux démons qui menace l’intérêt général du pays.
« Ces dernières années déjà, un tel duel entre Boni Yayi et Patrice Talon a servi de cadre au dépouillement et à la dépossession des sources vitales de notre pays mises à mal par de forts soupçons de corruption sur fond de mauvaise gouvernance », a rappelé l’ex-ministre de Patrice Talon.