La commission électorale birmane, qui répond à la junte militaire en place, a annoncé la dissolution de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti politique fondé par Aung San Suu Kyi. Cette décision survient après les victoires électorales successives de la LND en 2015 et 2020.
Selon la télévision d’État, la LND verra son statut de parti politique automatiquement annulé à partir de mercredi, faute d’avoir rempli les conditions pour se réinscrire. Cette dissolution intervient dans le cadre d’une répression plus large des opposants politiques, des médias indépendants et des manifestations pacifiques qui ont suivi le coup d’État militaire de février 2021.
La LND, qui a été au pouvoir en Birmanie de 2015 à 2021, est largement considérée comme le parti qui incarne la lutte pour la démocratie dans le pays. Cette dissolution marque un recul majeur pour les partisans de la démocratie en Birmanie, qui ont été privés de leur voix politique.
Le sort d’Aung San Suu Kyi et des autres dirigeants de la LND reste incertain, alors que la répression continue de s’abattre sur les opposants politiques et les militants des droits humains. Ce, en dépits des pressions de la communauté internationale.