Le transport de l’essence de contrebande communément appelé « Kpayo » dans des conditions inappropriées continue de faire des victimes. Un transporteur de ce produit inflammable est brûlé ce mercredi au 2è degré à Cotonou.
L’essence frelatée a encore fait une victime. Un motocycliste transportant ce produit de la contrebande a été brûlé au 2è degré. Le drame est survenu dans l’après midi du mercredi 1er mars 2023 sur la voie pavée de Sègbèya Nord, dans le 3ème arrondissement de Cotonou, capitale économique du Bénin.
Selon les informations, le motocycliste transportait sur sa moto des bidons contenant le produit inflammable quand il a été percuté par un autre motocycliste. L’accident a provoqué un incendie dans lequel le transporteur de l’essence de contrebande est brûlé au second degré.
Pour sauver sa vie et ne pas mourir calciné, la victime s’est jetée dans un caniveau où il a été soustrait les populations. Agonisant, il fut transporté dans un centre de santé pour des soins.
Essence frelatée, le transport par moto interdit
La douane béninoise a interdit le transport des produits pétroliers notamment par des engins à deux roues. Cette décision s’applique à l’essence de contrebande et autres substances inflammables. L’administration douanière avait notifié cette mesure aux responsables à divers niveaux lors d’une séance de travail le 9 mars 2022.
Selon les autorités douanières, les trafiquants empruntent des trajets tortueux avec des moyens inappropriés pour convoyer l’essence de contrebande au Bénin. Ces conditions de stockage et de convoyage de ladite substance mettent en danger les citoyens.
“Ce sont des produits spéciaux, des produits sensibles”, justifie le colonel des douanes, Francis Koto Gbian, directeur régional Borgou-Alibori des douanes. Il regrette que “des citoyens en pâtissent”. C’est pourquoi “désormais, il est proscrit le transport de tout produit pétrolier par des motos ou des voitures à quatre roues”, poursuit-il.
A l’en croire, cette mesure ‘’prise au haut niveau” vise à éviter aux transporteurs et aux citoyens les dommages que ces produits ne cessent de causer dans le pays.
Mais en dépit de cette interdiction, il est encore courant de voir sur nos différents axes routiers des motocyclistes transportant des bidons remplis de l’essence de la contrebande.