La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a rendu son verdict dans l’affaire impliquant un colonel à la retraite de l’armée béninoise.
Reconnu coupable d’incitation à la rébellion et de harcèlement par le biais d’un système de communication électronique, il a été condamné à six mois de prison avec sursis et à une amende de 500 000 FCFA.
Selon les informations de Banouto, l’ancien officier était poursuivi pour avoir relayé une publication d’un journal international dans des groupes WhatsApp où figuraient des hauts gradés de l’armée, des ministres et d’autres cadres de la République.
Selon la Cour, cette publication abordait une prétendue affaire impliquant le président Patrice Talon et l’ex-président nigérien Mohamed Bazoum.
Il lui est également reproché d’avoir partagé une vidéo mettant en scène un ancien agent des Eaux, Forêts et Chasse radié, ce qui aurait contribué à semer des tensions au sein des forces de défense et de sécurité.
Lors de l’audience du 16 janvier 2025, le colonel a plaidé non coupable, affirmant qu’il n’avait aucune intention d’inciter à la rébellion, mais qu’il souhaitait simplement informer ses anciens collègues sur l’évolution de la lutte contre le terrorisme. Concernant la vidéo incriminée, il a expliqué l’avoir reçue d’un intendant d’ambassade en Europe, qui souhaitait vérifier l’authenticité des accusations qu’elle contenait.
Initialement, le ministère public avait requis trois mois de prison avec sursis et une amende de 500 000 FCFA. Cependant, la CRIET a durci la peine, portant la condamnation à six mois avec sursis.