L’ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin, le Professeur Théodore Holo, a récemment révélé des détails sur son rôle dans la libération du président actuel, Patrice Talon, lors de son arrestation en avril 2012 sous le régime de Boni Yayi. C’est à la faveur d’une sortie médiatique.
Reçu le weekend sur une télévision privée, l’ancien président de la cour constitutionnelle, Théodore Holo a confié avoir plaidé en faveur de Patrice Talon en tant que Président de la Conférence des présidents d’institution, aux côtés d’autres hauts responsables, dont le président de la Cour suprême de l’époque, Ousmane Batoko, quand Patrice Talon était interpellé..
« Quand Monsieur Talon Patrice était en difficulté avec le Président Yayi Boni, qu’il a été enfermé au commissariat, je présidais la Conférence des présidents d’institution. A la demande du président de la Cour suprême Batoko qui m’a accompagné, j’ai rencontré le Président Yayi Boni pour plaider pour sa libération « , a confié Théodore Holo
L’ancien chef d’État a donné son accord et je lui ai demandé si je pouvais informer la femme de Monsieur Talon Patrice. Il a donné son accord. Comme je ne connaissais pas sa maison, c’est Batoko qui m’a accompagné, a précisé l’ancien président de la cour constitutionnelle.
« J’ai dit à sa femme que le soir même son mari sera libéré. Malheureusement, il n’a pas été libéré le soir-là. Il a été libéré le lendemain », a-t-il confié.
Une démarche qui avait été appréciée en son temps à sa juste valeur. L’homme d’affaire avait exprimé sa gratitude à Théodore Holo et aux présidents d’institutions.
« Monsieur Patrice Talon est venu à une réunion des présidents d’institution à Porto-Novo à la Haute Cour de justice pour nous remercier comme il est venu également à la maison pour me remercier », a-t-il confié.
Evoquant les cas de Reckya Madougou et Joël Aïvo, Théodore Holo affirme : » Je n’ai jamais été partisan de l’emprisonnement des opposants. Je vous ai parlé tout à l’heure de la convivialité de la compétition électorale et je vous ai parlé également du droit de l’opposition de critiquer et de faire des propositions alternatives tout en respectant l’autorité. Donc par conséquent, je suis favorable à ce que les opposants ne passent pas le temps en prison. «