Le cyber-activiste enlevé à Lomé, Steve Amoussou pour ne pas le nommer est attendu ce lundi 18 novembre 2024 devant la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), selon plusieurs sources.
Ouvert le 7 octobre dernier puis renvoyé à la demande des avocats de la défense, le procès de Steve Amoussou, soupçonné d’être le « Frère Hounvi », reprend ce lundi 18 novembre 2024 devant la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CTIET).
Accusé de “harcèlement par voie électronique, initiation et publication de fausses nouvelles et provocation directe à la rébellion“, l’activiste politique avait plaidé non coupable à l’ouverture du procès.
Pour rappel, Steve Amoussou est inculpé dans deux procédures différentes. La première procédure concerne une affaire d’escroquerie présumée. Steve Amoussou aurait escroqué une somme de dix millions francs CFA à un certain Marcellin Ayi, un Béninois qui vivrait en Indonésie.
C’est le sieur Marcellin Ayi qui, conformément aux éléments du dossier, a sollicité un « ami » pour exécuter l’opération durant laquelle Steve Amoussou a été appréhendé à Lomé avant d’être transféré à Cotonou. La deuxième procédure concerne l’affaire « Frère Hounvi ». C’est cette dernière procédure qui suscite une attention particulière aux abords du Lac Nokoué.
Dans le cadre de cette procédure, Steve Amoussou est suspecté d’incarner « Frère Hounvi », un chroniqueur éminent et un activiste politique se présentant comme un « opposant intrépide » au président Patrice Talon. Le parquet spécial engage des poursuites contre Steve Amoussou pour trois chefs d’accusation : « harcèlement par voie électronique, diffusion de fausses nouvelles et incitation directe à la rébellion ».
Rappelons par ailleurs qu’au cours de la première audience, dans la procédure relative à l’affaire « Frère Hounvi » n’aura pas permis d’en apprendre davantage sur ce dossier qui suscite beaucoup d’intérêts. A peine une dizaine de minutes après l’ouverture, l’audience a été renvoyée au 18 novembre 2024.
L’audience a été suspendue à la demande de Me Baparapé, membre du barreau représentant la défense de Steve Amoussou. L’avocat a sollicité la Cour pour qu’elle mette temporairement le dossier de côté, en attendant le retour dans la salle de son confrère qui s’était absenté brièvement.
Mais la cours face à la demande l’avocat a statué pour renvoyer le dossier à une audience ultérieure. Soulignons que l’activiste est défendu par un collège de trois avocats.