Depuis sa cellule où il est maintenu depuis son arrestation le samedi 23 juillet 2022, l’activiste du monde estudiantin Habib Ahandessi, a fait son mea culpa au gouvernement du président Patrice Talon. Dans sa déclaration ce vendredi, le jeune béninois surnommé « le Révolutionnaire » dit reconnaitre que l’objectif du gouvernement est de « sécuriser l’université d’Abomey-Calavi dans un contexte d’attaques terroristes répétées ».
La nuit porte sûrement des conseils et semble permettre à murir au mieux, les réflexions. En tout cas, après une nuit passée en détention, l’activiste politique Habib Ahandessi a remis en cause sa prise de position sur l’interdiction des activités paramilitaires à l’Université d’Abomey-Calavi.
Reconnaissant ses erreurs, il a présenté ses « excuses publiques au ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Alassane Séidou, à tous les membres du gouvernement, au président Patrice Talon et au peuple béninois » pour sa prise de position.
Mon intension, explique-t-il, « n’était pas de défier l’autorité du ministre, ni d’inciter à la violence et encore moins à une trouble à l’ordre public comme interpréter par des médias ». Pour se faire clair, M. Ahandessi affirme que « l’objectif était de démontrer que sans ces démembrements des institutions universitaires, leurs décisions seront peu respectées ». « La manière d’exprimer cette opinion n’a pas été certainement bonne et c’est pourquoi je présente mes sincères excuses publiques au gouvernement », a-t-il regretté.
« L’objectif du gouvernement est de sécuriser l’UAC… »
Après maintes réflexion, M. Ahandessi dit avoir cerné le bien fondé de la décision du gouvernement portant interdiction des activités paramilitaires à l’Université d’Abomey-Calavi. En effet, il a déclaré avoir « fini par comprendre que l’objectif du gouvernement n’est pas de restreindre la liberté des étudiants ni de violer les franchises universitaires mais plutôt de sécuriser l’université d’Abomey-Calavi dans un contexte d’attaques terroristes répétées dans notre cher pays le Bénin ».
A cet effet, poursuit-il, « depuis ma cellule de garde à vue, j’invite les organisations estudiantines à protéger les intérêts des étudiants tout en respectant la décision du ministre Alassane Seidou ». « Toutes les autorités et étudiants du Bénin savent combien de fois je suis dévoué pour le militantisme estudiantin et prêt à poursuivre cette lutte dans le respect des textes en vigueur », a-t-il conclu.
Samedi 23 juillet 2022, Habib Ahandessi a été arrêté « pour trouble de l’ordre public et excitation à la violence », selon plusieurs sources. L’activiste avait en effet, réagi sur les réseaux sociaux au lendemain de la décision du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique sur la suspension des activités paramilitaires à l’UAC.
Dans son direct sur Facebook, il a sérieusement critiqué cette décision indiquant qu’elle est nulle et de nul effet même s’il faut que les organisations estudiantines se réorganisent pour éviter les scènes de violences à l’université d’Abomey-Calavi. « Dans quelques jours, vous verrez si cette décision aura d’effet. Je ne parle plus, nous attendons les effets sur le terrain« , a-t-il déclaré.