La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a examiné, jeudi 6 mars 2025, le dossier du navire SPSL Udeme échoué à Fidjrossè. Le ministère public a requis des peines de prison allant de trois à cinq ans contre huit des dix-huit prévenus poursuivis dans cette affaire.
Parmi les accusés figurent trois militaires marins, un policier et quatorze membres de l’équipage du navire. Les fonctionnaires de l’État sont poursuivis pour abus de fonctions, tandis que les membres de l’équipage répondent des chefs d’accusation de navigation sans titre et infractions aux règles maritimes. Le principal contrebandier est accusé de trafic de produits pétroliers.
Réquisitions du ministère public
Le deuxième substitut du procureur spécial a requis dans ses réquisitoires 5 ans de prison, dont 2 ans fermes, assortis d’une amende d’un million de FCFA contre le chef de service de l’information et de communication de la préfecture maritime et le commandant de la police fluviale. 5 ans de prison ferme et 2 millions de FCFA d’amende contre l’indicateur, considéré comme le représentant du navire auprès des autorités. 3 ans de prison ferme et 2 millions de FCFA d’amende contre cinq membres de l’équipage, dont le capitaine du bateau.
Le ministère public a également demandé la confiscation du navire et des produits pétroliers saisis, ainsi que la condamnation des prévenus à verser 300 millions de FCFA à l’État béninois, représenté par l’Agent judiciaire de l’État (AJE).
Les avocats des prévenus ont plaidé la relaxe, arguant que le navire ne faisait que transiter par les eaux béninoises avant la panne qui l’a conduit à l’échouage. Le ministère public a cependant proposé la relaxe au bénéfice du doute pour dix personnes, dont le commandant de la base navale de Cotonou. Après les plaidoiries, la CRIET a fixé le délibéré au 10 avril 2025.