Bénin: les raisons pour lesquelles le code électoral doit être combattu selon Djènontin
La position de l’ancien ministre de justice Valentin Djènontin vis à vis du nouveau code électoral n’a pas varié. Dans une analyse documentée citée par Crystal News, l’homme en exil politique en France évoque les raisons pour lesquelles il est nécessaire de combattre ledit code.
Image d’illustration
Dans son analyse, l’ancien administrateur de l’hôpital de référence de Cotonou expose de manière détaillée les critiques majeures formulées à l’égard du code électoral béninois, mettant en lumière ses répercussions néfastes sur la démocratie, la cohésion sociale et la transparence des processus électoraux.
Le document de 50 pages est articulé autour de plusieurs points clés dont les plus importants se présentent comme suit:
1. Les arrêts de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP): la CADHP a jugé le code électoral illégal, basé sur une Constitution révisée sans consensus, en violation de la Charte africaine de la démocratie. L’instance judiciaire supranationale a dénoncé neuf violations des droits humains et ordonné l’annulation de la révision constitutionnelle de 2019 avant l’élection présidentielle de 2021.Ce code électoral est perçu comme une menace pour la paix sociale et le pacte démocratique béninois.
2. La vassalisation des institutions électorales clés contrôlées par l’Exécutif béninois : l’ANIP (l’Agence nationale d’identification des personnes) : Manipule les listes électorales sous l’influence de la Présidence.
3. La CENA (la Commission Électorale Nationale Autonome) : Dominée par des partisans du régime, elle manque de transparence.
4. La Cour constitutionnelle et Cour suprême : Accusées de partialité et de valider des élections contestées.