Le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, Léon Basile Ahossi a commenté la sortie médiatique du porte parole du président Louis Vlavonou. Pour l’opposant, cette sortie est totalement inutile.
Vitali Boton a tenu jeudi 4 Janvier 2024 un point de presse pour clarifier les propos du président de l’Assemblée nationale lors de la rencontre entre les présidents des institutions et le ministre de la justice. Une sortie médiatique du porte parole du président Louis Vlavonou qui n’a pas laissé indifférent le deuxième vice-président de l’institution parlementaire.
Dans un commentaire publié sur les réseaux sociaux, Léon Basile Ahossi a estimé que les explications du porte-parole du Président de l’Assemblée nationale ne tiennent pas la route.  »Il aurait dû éviter cette sortie qui ne peut absoudre le soldat Vlavonou », affirme-t-il.
Selon le fonctionnaire de la douane à la retraite, aucune digression ne devrait faire promener le terme » assemblée constituante » dans ce débat et venant d’une aussi grande personnalité de l’État.
« Faites attention au regard que le Ministre de la justice a levé sur lui après qu’il a parlé de son assemblée constituante. C’est une question de maîtrise des notions élémentaires du droit constitutionnel« , a commenté Basile Ahossi.
Répondant aux commentaires suscités par les propos de Louis Vlavonou, Léon Basile Ahossi lance : » Laissez le Président de l’Assemblée nationale tranquille, les hautes fonctions que nous occupons n’ont rien à voir avec ce que nous connaissons ou ignorons. C’est dommage »
Les clarifications de Vitali Boton
Vitali Boton a tenu une conférence de presse à Porto-Novo ce jeudi 4 Janvier 2024 sur la polémique suscitée par la déclaration de Louis Vlavonou lors de la rencontre des présidents des institutions avec le ministre de la justice.
Selon Vitali Boton, Louis Vlavonou considérait la possibilité pour toutes les forces vives du Bénin de procéder à des ajustements de la constitution tout en préservant les acquis les plus intangibles de la République.
À l’occasion précise Vitali Boton, le président de l’Assemblée nationale a déclaré : «Dans un esprit de concertation, nous pourrions courageusement envisager de porter à la constitution des retouches qui s’imposent en vue de son amélioration constante tout en conservant les fondamentaux notamment l’option républicaine et démocratique et la limitation à deux du nombre de mandats du président de la République».
Lors de la réunion du 22 décembre, le président Louis Vlavonou a partagé ses réflexions avec les autres présidents d’institutions. Il est inutile de le nier. Essayer de faire croire que ses remarques lors de cet échange interinstitutionnel préfigurent une tentative opportuniste de révision de la constitution relève d’une manipulation caricaturale à l’intention inavouée, souligne Vitali Boton.
« Mieux, clarifie-t-il, «quand le président de l’Assemblée nationale évoque une assemblée constituante, c’est dans le contexte d’une discussion non conventionnelle et non dans le but de faire porter par les présidents d’institutions un projet de révision constitutionnelle»« , nuance-t-il.