L’ancien ambassadeur Moïse KEREKOU s’est prononcé dans une tribune publiée sur sa page Facebook sur les différentes postures adoptées par la CEDEAO face au coup d’état intervenu au Niger.
Dans son analyse, Moïse KEREKOU estime que la crise politique du Niger a révélé une instance sous régionale grippée et confrontée à une série de crises. «Â Les divers brandons allumés par les militaires ont mis en lumière une CEDEAO pour reprendre l’express de l’autre, une CEDEAO plus que jamais confrontée à une série de crises : crise d’autorité, crise de légitimité, crise de confiance et crise institutionnelle. A quoi cela est-il dû ? », s’est-il interrogé dans sa tribune.
En tant que panafricaniste, intellectuel, élite, et aussi spécialiste des questions d’intégration (The process of integration in Africa – African Union weak institutions, 2010 / Union africaine et processus d’intégration, 2011), je ne saurais rester insensible à ces raz-de-marée politique et bientôt social qui auront des conséquences économiques à n’en point douter.
« Je me dois, poursuit-il d’apporter un éclairage« . L’ancien diplomate béninois constate aujourd’hui que les démocraties sont à l’épreuve des coups de force et les armées se plaisent à sortir de leurs casernes au moment où en spectateurs joyeux, les peuples applaudissent et semblent se satisfaire de cette situation.
« Ensemble, nous essayerons de comprendre et d’apprécier ces changements majeurs à travers une série de réflexions objectives dont je veux me faire le plaisir de partager avec vous« , écrit-il dans sa tribune.
Avec cette analyse sur la crise qui frappe la sous région ouest africaine, Moïse Kérékou compte le faire dans une série de publications à travers des thématiques comme la création des États modernes en Afrique ; le lourd héritage colonial ; la démocratie à l’épreuve des coups de force et l’histoire bégaye mais ne se répète pas.