Bénin: « Je voudrais que l’on ne blà¢me pas intégralement le CNHU », Wilfried Léandre Houngbédji
En se prononçant sur le drame survenu au Centre National Hospitalier Universitaire (CNHU), le Porte-parole du gouvernement n’a pas occulté les diatribes, dont le centre hospitalier est l’objet depuis quelques jours. Wilfried Léandre Houngbédji prend la défense du CNHU contre la vindicte populaire et appelle à la retenue.
Wilfried Léandre Houngbédji.
@Présidence du Bénin
Les populations doivent savoir raison garder pour éviter des commentaires acerbes et dégradants sur le CNHU. C’est la substance des propos du Porte-parole du gouvernement qui estime que, l’on ne saurait inégalement blâmer le CNHU suite à la mort de 04 patients au service de réanimation après une coupure d’électricité.
Je voudrais que l’ont ne blâme pas intégralement le CNHU. Il y a sans doute eu des erreurs de la part de certains agents ou des dysfonctionnements liés à la technique, mais il y a aussi au CNHU, nombre d’agents consciencieux, dévoués à la cause des usagers, des malades.
Wilfried Léandre Houngbédji
La vague de discours, parfois désobligeants, tenus à contre du CNHU, peut, selon le Porte-parole, décourager les agents. « Il ne faudrait pas que, par notre discours, nous en arrivions à les décourager, à leur faire croire qu’ils ont tort d’être aussi dévoués, quand bien même c’est leur rôle ».
Le dossier confié à la justice
La justice examine depuis quelques jours le dossier de la mort de 4 patients au service de réanimation du CNHU. A la suite des investigations menées par la Brigade criminelle, quatre (04) personnes ont été déposées en prison pour « homicide involontaire ». Il s’agit du chef de la division électricité du CNHU, l’un de ses collaborateurs et 02 électriciens de la société en charge du générateur d’oxygène du service de réanimation. Ils seront fixés sur leur sort le 25 octobre prochain.
La mort de 4 patients au service de réanimation a suscité une indignation générale dans le pays. Dans l’opinion, des voix se sont levées pour exiger des sanctions des agents, passant par le Directeur du CNHU jusqu’au Ministre de la Santé. Certains avaient même clairement demander la démission ou le limogeage du Directeur du CNHU et du Ministre de la Santé.