Obsèques de Rosine Soglo: Pourquoi Léhady Soglo a peu de chance d’être à Cotonou?
En attendant le programme d’inhumation de l’ex-première dame, Rosine Vieyra Soglo, décédée le dimanche 15 juillet 2021, la question qui taraude l’esprit de bon nombre de Béninois est de savoir si son fils aîné, l’ancien maire de Cotonou, pourrait être témoin de cet événement.
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Plusieurs nourrissent, même depuis quelques jours, l’espoir de voir débarquer l’un de ces jours sur le tarmac de l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin, l’ex-édile de Cotonou. Un espoir renforcé par le dernier discours du chef de l’Etat, qui a annoncé la grâce présidentielle aux prisonniers qui remplissent les conditions. Mais le fils aîné de l’ancien Président, Nicéphore Soglo, en exil en France depuis quelques années, remplit-il les conditions pour bénéficier de cette grâce présidentielle? La réponse à cette question semble être « non ».
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Dans un entretien accordé, ce mercredi, au quotidien « Le Matinal », le professeur Roch Gnahoui David a tenté de clarifier le contour des dispositions liées à la grâce présidentielle. Le peu que l’on peut retenir est que pour bénéficier de cette remise de peine, la personne qui est sous le coup de la loi devait faire l’objet d’une condamnation définitive et aurait épuisé toutes les voies de recours.
Condamné à 10 ans de prison ferme pour abus de fonction et 5 millions FCFA d’amende par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), Lehady Soglo vit depuis 2017 en exil. En prévision à la situation actuelle, le président de l’ex-parti, la Renaissance du Bénin (RB), a saisi, il y a quelques jours, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP).
Dans sa requête, l’ancien maire de Cotonou demande, entre autres, à la Cour d’Arusha, d’ordonner à l’Etat béninois de garantir la liberté d’aller et de venir, de voir et d’assister ses parents âgés et malades. De même, Léhady Soglo veut que la Cour juge de la violation de son droit de participer librement à la direction des affaires publiques de son pays.
Mais, en conclusion de son exposé, le professeur Roch Gnahoui David estime que le plus grand de la fratrie du couple Soglo ne remplit pas les conditions pour bénéficier de la grâce présidentielle annoncée par le chef de l’Etat.