Dans le procès harcèlement sexuel à la GDIZ, la partie civile, représentée par les sociétés SIPI-BENIN SA et Bénin Cajou, a demandé un franc symbolique à titre de dédommagement. Elles estiment que les faits reprochés aux accusés ont porté atteinte à l’image de la GDIZ et souhaitent que la justice sanctionne les coupables pour préserver l’intégrité de la zone industrielle. Le délibéré attendu pour le 14 avril.
Les faits dévoilés en 2024 faisait état d’un réseau organisé au sein de la GDIZ, où des prévenus auraient exigé de l’argent et proposé des promotions à des femmes en échange de faveurs sexuelles. Ces agissements, qui auraient duré plusieurs mois, ont terni l’image de la zone industrielle, selon les sociétés Sipi-Bénin et Bénin Cajou, parties civiles dans cette affaire.
Le ministère public a requis cinq ans de prison pour les neuf accusés, ainsi qu’une amende de 2 millions de francs CFA à verser aux entreprises concernées ainsi qu’à l’Institut National de la Femme (INF). Une somme équivalente devrait également être attribuée directement aux victimes identifiées. De leur côté, les parties civiles réclament un franc symbolique et la reconnaissance du préjudice moral causé à la GDIZ.
Sur les treize personnes initialement mises en cause, seuls deux prévenus ont admis leur implication, tandis que les autres maintiennent leur innocence, malgré les éléments présentés par l’accusation. Les avocats de la défense plaident la relaxe, arguant du manque de preuves tangibles.
Après une audience marathon, la CRIET a reporté son délibéré au 14 avril. Les prévenus, détenus depuis le 27 juin 2024, devront encore patienter avant de connaître leur sort.
Un dispositif d’alerte déclencheur de l’enquête
Face aux soupçons d’abus, la SIPI-BENIN SA avait déjà pris des mesures en avril 2024 pour identifier les dysfonctionnements internes.
Dans un communiqué publié le 30 avril 2024, elle indiquait que son dispositif d’alerte interne avait permis de détecter des irrégularités dans les embauches. Une enquête interne avait confirmé les suspicions, entraînant une alerte immédiate des autorités policières.