Bénin – Désignation du chef de file de l’opposition: face au décret présidentiel, Richard Ouorou fait des propositions
L’opposition béninoise a désormais un patron. Son nom, Paul Hounkpè. Mais dans la pratique, l’homme politique a du mal à manœuvrer. La raison, son mode de désignation. En effet, nommé par décret présidentiel, Paul Hounkpè a du mal à avoir l’adhésion de ses pairs de l’opposition. Le politologue Richard Boni Ouorou met cette difficulté sur le compte du mode de sa désignation.
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Dans un post sur sa Page Facebook, le politologue Richard Boni Ouorou rappelle une critique qu’il avait faite, il y a quelques années, au sujet de la loi sur le système partisan, qui aboutissait à la désignation du chef de file de l’opposition par décret présidentiel.
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La réforme du système partisan, telle que menée, précise-t-il, a permis la gène que suscite aujourd’hui le fonctionnement de ce qu’on a voulu institutionnaliser (chef de file de l’opposition, Ndlr).
En l’occurrence, poursuit-il dans sa publication, le chef de file de l’opposition, sa nomination, n’a pas besoin d’être une tâche supplémentaire à l’agenda du Président de la République. « Ce sont les populations elles-mêmes ou le peuple ou encore les électeurs eux-mêmes qui désignent le chef de file de l’opposition au sortir des urnes ».
Le modèle proposé par Richard Boni Yaourou
En lieu et place d’un décret présidentiel, le politologue Richard Boni Ouorou propose que le chef de file de l’opposition soit issu des élections.
Dans ce cas, éclaire-t-il, après chaque élection (élection présidentielle, bien entendu, Ndlr), le gagnant, venu en deuxième position, juste après le premier, qui reçoit tous les lauriers, s’il ne s’est allié à aucune coalition ouvertement déclarée avec le premier, devient systématiquement son opposant et, compte tenu de son nombre d’élus, prend la tête de l’opposition et en devient le chef de file.