Bénin – Arrestation de Joà«l Aà¯vo: Patrice Talon saisi d’une lettre, demandant la libération du constitutionnaliste
Dans la floppée de voix qui s’élève pour demander la mise en liberté de l’agrégé de droit, le professeur Joël Aïvo, celle de l’institutionnaliste Simon Narcisse Tomety ne s’est pas fait prier. Dans une lettre à l’attention du chef de l’Etat, le Chef de file des éducateurs en citoyenneté, comme il aime à se faire appeler, estime que l’agrégé en droit n’a pas sa place en prison.
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Dans sa lettre au président de la République, Simon Narcisse Tomety soutient que le Professeur Aivo n’est pas un trafiquant mais un homme de valeur qui n’a pas sa place dans une prison. « Joël enseigne la vertu. C’est un homme brillant intellectuellement que j’ai toujours admiré pour sa rigueur scientifique et ses méthodes de raisonnement.« , indique le professeur dans sa lettre. Mieux, il estime qu’il s’agit d’une espèce rare en voie de disparition.
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Donnant son avis sur l’activisme politique du constitutionnaliste, Simon Narcisse Tomety affirme que « Frédéric est allé informer, sensibiliser et former le peuple dans toutes les contrées durant deux bonnes années pour ouvrir les yeux, déboucher les oreilles et ouvrir les bouches de ses concitoyens ».
« Qui a fait mieux que lui durant les 30 dernières années. Aucun parti politique y compris les nouveaux préfabriqués. On lui reproche d’avoir osé secoué le cocotier. Il l’a si bien fait que par son action citoyenne, les gens découvrent qu’on peut faire la politique de façon civilisée.« , a indiqué le professeur dans sa lettre.
A travers la vague d’arrestations qui a suivi l’élection présidentielle du 11 Avril 2021 et la procédure qui en découle à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, l’institutionnaliste Simon Tomety pense que le pays est en train d’offrir au monde, un spectacle judiciaire qui ne l’arrange pas.
« Il est temps que le président Talon exprime la volonté et le courage politiques de libérer tous les détenus politiques et d’opinions. La vivacité d’une société vivante est dans le jeu démocratique et la liberté d’opinion. Monsieur le président de la république, chef de l’État, chef suprême des armées, chef suprême de la magistrature et chef suprême de l’Administration, tourner le dos à tous vos conseillers visibles et non visibles qui vous incitent à fabriquer des terroristes et des blanchisseurs d’argent.« , a-t-il conclu.