Les mis en cause dans l’affaire falsification de notes et corruption à l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam) ont comparu à nouveau ce vendredi au Tribunal d’Abomey-Calavi. Au cours de cette audience, le ministère public a requis l’incompétence du Tribunal et estime que le dossier devrait être confié à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
L’étudiant ayant déboursé la somme de 400 000 francs CFA pour la falsification de ses notes, et ses co-accusés pourraient être traduits devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Selon le Procureur de la République, ce dossier est du ressort de la juridiction spéciale. Il a donc requis l’incompétence du Tribunal de Calavi, afin que l’affaire soit portée devant la Criet.
Du côté de la défense, les avocats estiment que le dossier est bel et bien du ressort du Tribunal d’Abomey-Calavi. Le Conseil des prévenus s’est opposé à la demande du ministère public. Ils ont également plaidé la relaxe de leurs clients. La Cour a mis en délibéré le dossier à une date ultérieure.
Les faits…
Pour faire falsifier ses notes d’examen, un étudiant de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) débourse la somme de 400 mille francs CFA. Selon les informations rapportées, les sous ont été remis à un surveillant de salle, qui par la suite les a confié à un agent de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC). Ce dernier aurait accès aux copies d’examen et à la délibération. L’étudiant est le principal accusé, le surveillant de salle et les autres agents de l’Ecole sont poursuivis pour complicité.