A 82 ans, elle s’installe en Côte d’Ivoire avec un jeune de 28 ans: son fils dénonce une escroquerie sentimentale
Marie-José, 82 ans, retraitée française a quitté la France pour vivre avec un jeune Ivoirien de 28 ans rencontré sur Facebook, suspecté d’être un brouteur. Depuis septembre 2024 où elle est à Abidjan, en Côte d’Ivoire elle affirme vivre une histoire d’amour, tandis que sa famille dénonce une escroquerie affective ayant vidé ses comptes bancaires
Marie-José, 82 ans, retraitée française a quitté la France pour vivre avec un jeune Ivoirien de 28 ans
L’affaire fait froid dans le dos et relance les inquiétudes sur les arnaques sentimentales ciblant les seniors. Marie-José, une retraitée française de 82 ans, a quitté sa maison en Normandie à l’automne 2024 pour rejoindre « Christ », un jeune Ivoirien de 28 ans rencontré via Facebook, qu’elle présente comme son compagnon.
Mais pour son fils Xavier, 61 ans, il s’agit d’une manipulation à grande échelle qui a déjà englouti plus de 100 000 euros de patrimoine familial.
Une idylle virtuelle devenue exil concret
Tout commence en juin 2024, quand Marie-José, endeuillée et isolée, entre en contact avec un homme se faisant passer pour l’animateur Frédéric Lopez. Rapidement démasqué, l’imposteur cède la place à « Christ », qui parvient à instaurer une relation de confiance. Trois mois plus tard, sans prévenir ses proches, elle s’envole pour la Côte d’Ivoire.
Depuis, sa famille est coupée d’elle. Ses virements bancaires de 3 000 euros de pension par mois disparaissent en 48h, des tentatives de liquidation d’assurance-vie sont observées, et son domicile français risque l’occupation illégale. L’homme de 28 ans qui partage désormais sa vie à Abidjan filtre les appels téléphoniques, répondant à la place de Marie-José.
Des autorités inertes face à une emprise présumée
Malgré deux plaintes déposées à Rouen pour disparition inquiétante et escroquerie et de multiples alertes à l’ambassade de France à Abidjan, la justice considère que Marie-José est « majeure, lucide et libre de ses choix ». Le parquet a classé l’affaire, faute d’éléments tangibles de violence physique.
Pourtant, les proches s’inquiètent car le profil de la victime, isolée, diabétique, sans repère numérique, correspond parfaitement aux cibles des brouteurs. « On refuse de vérifier si cette dame est réellement libre dans ses décisions. Son autonomie est une illusion »., a déploré Me Nadège Fusina, avocate de la famille.