L’image a fait le tour du monde. Volodymyr Zelensky, d’ordinaire acclamé par ses alliés occidentaux, a vécu un véritable camouflet lors de sa visite à la Maison-Blanche. Pris à partie par Donald Trump et son vice-président, J.D. Vance, le président ukrainien a dû encaisser une série de remarques cinglantes devant les caméras. Ce clash marque-t-il un tournant dans les relations entre Washington et Kiev ? L’Europe doit-elle se préparer à prendre le relais d’un allié américain de plus en plus distant ?
Dès son arrivée à la Maison-Blanche, les tensions étaient perceptibles. L’ancien animateur de téléréalité et actuel président des États-Unis n’a pas tardé à souligner la tenue vestimentaire de son homologue ukrainien. Un détail en apparence anecdotique, mais qui a donné le ton de la rencontre. L’équipe Trump aurait demandé à Zelensky de venir en civil, un message qu’il n’aurait pas suivi à la lettre. Un journaliste proche a alors lancé une pique sur son apparence, une provocation orchestrée qui allait se transformer en attaque en règle.
Lors de la réunion dans le Bureau Ovale, la situation a dégénéré. Trump et son vice-président ont multiplié les critiques, reprochant à Zelensky de quémander toujours plus d’aide sans jamais exprimer sa gratitude envers les États-Unis. « Avez-vous seulement dit merci une seule fois ? », a lancé J.D. Vance avant que Trump n’enfonce le clou plus tard: « Sans nous, vous n’avez pas les cartes en main. » La scène a été marquée par la sidération des journalistes présents, et l’ambassadrice d’Ukraine aux États-Unis, impuissante, s’est même effondrée, visage dans les mains.
Une aubaine pour Moscou, un avertissement pour l’Europe
L’échange entre Trump et Zelensky a immédiatement été exploité par le Kremlin. Sur les plateaux de télévision russes, l’épisode a été décrit comme une « exécution politique publique » du président ukrainien. L’image de Kiev comme un allié encombrant pour Washington s’est renforcée, offrant à Vladimir Poutine un argument de poids dans sa propagande.
Dans la foulée, Moscou a mis ses forces nucléaires en état d’alerte, une annonce qui s’inscrit dans une stratégie de pression sur l’Occident. Le message est limpide : les États-Unis lâchent progressivement l’Ukraine, et la Russie entend en profiter.
Face à ce désaveu américain, l’Europe se retrouve à un carrefour stratégique. Peut-elle encore compter sur Washington pour contenir l’expansionnisme russe ? Le président français Emmanuel Macron, soutenu par plusieurs dirigeants européens, a réaffirmé son engagement en faveur de l’Ukraine. L’idée d’une autonomie stratégique européenne, avec une défense renforcée et une dissuasion nucléaire commune, commence à émerger.
L’Allemagne, longtemps réticente à toute indépendance militaire, semble désormais ouverte à un rapprochement avec la France sur ces questions. La perspective d’un parapluie nucléaire européen prend de l’ampleur. Un tournant historique, qui témoigne d’un réveil forcé face à l’effritement du soutien américain.
Zelensky, un président affaibli ?
Malgré cet épisode humiliant, Volodymyr Zelensky conserve un fort soutien en Ukraine, même si la lassitude de la guerre commence à peser. Son refus de s’excuser ou de céder aux pressions américaines a été perçu comme un acte de résistance. Cependant, la question de sa capacité à poursuivre la lutte se pose.
L’Ukraine peut-elle continuer sans un appui militaire américain massif ? La survie de Zelensky lui-même est un sujet d’inquiétude. Certains observateurs redoutent une tentative d’assassinat ou un coup de force destiné à le remplacer par une figure plus conciliante envers Moscou.