Dans le dossier du meurtre du Colonel Toussaint Bitala Madjoulba, le ministère public a requis une peine de 50 ans de prison contre le général Abalo Kadangha, un peu plus d’une semaine après l’ouverture du procès.
Démarré depuis le 23 octobre dernier, le procès lié à l’assassinat du Colonel Madjoulba s’est poursuivi ce vendredi 2 novembre devant les juges du Tribunal militaire de Lomé. Après avoir conclu l’audition des 19 témoins et présenté les éléments factuels de la scène du crime mis sous scellés, le procureur général a prononcé son réquisitoire. Le ministère public n’a pas douté de la culpabilité des sept accusés et a requis de très lourdes peines de réclusion criminelle contre la plupart.
Le procureur a requis 50 ans de prison contre le général Abalo Kadangha et le Caporal-chef Songuine, le chauffeur du Colonel Bitala Madjoulba au moment des faits, pour complicité d’assassinat, complicité au bon fonctionnement de la justice, et complot contre la sécurité intérieure de l’État.
Le colonel Ali Kodjo, responsable de la GAFA centrale, s’est vu réclamer 40 ans de réclusion criminelle, tandis que les commandants Bouwè et Atèkpè de l’Unité de sécurité militaire (USM), ainsi que la soldate Akouna, secrétaire en permanence du Colonel Madjoulba lors du crime, font face à une demande de 30 ans de réclusion criminelle.
Enfin, le Lieutenant-Colonel Agbonkou, adjoint de Madjoulba au moment des faits s’en sort avec 3 ans de réclusion et la perte d’un grade avec une réinsertion dans les effectifs des Forces armées togolaises.
Faut-il le rappeler, le colonel Madjoulba avait été retrouvé mort au matin du 4 mai 2020 dans son bureau au lendemain de la cérémonie de prestation de serment du président Faure Gnassingbé le 03 mai 2020.