Tentative de coup d’État au Bénin. L’ancien président Boni Yayi sort du silence

Un groupe de militaires avait tenté d’attaquer la résidence du chef de l’État et la télévision nationale avant d’être rapidement neutralisé par les forces régulières. L’événement avait plongé le pays dans une journée d’incertitude et suscité de nombreuses prises de position dans la classe politique.

Dans une déclaration solennelle rendue publique mardi, Boni Yayi a condamné avec fermeté l’initiative de ces militaires. Il a rappelé l’importance d’un fonctionnement institutionnel fondé sur la volonté populaire, la liberté et la transparence qui, selon lui, demeurent les fondements indispensables de la stabilité politique.

L’ancien chef d’État a également insisté sur la nécessité de préserver la paix sociale dans un contexte où la moindre dérive pourrait fragiliser les acquis démocratiques.

Son appel a résonné dans un paysage politique déjà marqué par de nombreuses réactions. Adrien Houngbédji, Nicéphore Soglo, Robert Dossou et d’autres figures influentes ont tour à tour dénoncé l’acte commis par les mutins et appelé la population à la sérénité. Tous ont souligné la résilience des institutions et la vigilance des forces de sécurité, présentées comme les garantes de la continuité de l’État.

Le président Patrice Talon, directement visé par cette opération avortée, a de son côté assuré que les auteurs de la tentative seront retrouvés et sanctionnés. Il a parlé d’une forfaiture qui, selon lui, ne restera pas impunie.

Alors que l’enquête suit son cours, la classe politique affiche une rare unanimité autour de la préservation de l’ordre constitutionnel. Boni Yayi a conclu son intervention en invitant les Béninois à prier pour la paix et à renforcer l’unité nationale.