Dans le chaos qui règne à Khartoum, l’ancien président soudanais, Omar el-Béchir, est introuvable. Un grand nombre de détenus dont Omar al-Bashir et son vice-président, Ali Othman Muhammad Taha, ont en effet quitté la prison de Kober, au nord de Khartoum, qui abrite plusieurs dirigeants de l’ancien régime.
Alors que le conflit fait rage au Soudan, l’armée a déclaré mercredi que l’ancien président dictateur, Omar el-Béchir, avait été transféré de la prison à un hôpital militaire, en compagnie d’au moins cinq membres de son ancienne administration. Par ailleurs, un autre ancien membre du gouvernement de M. Bashir, Ahmed Haroun, a déclaré qu’il avait quitté la prison avec d’autres personnes et qu’il se chargerait de leur protection, ce qui soulève des questions quant à leur localisation et à la possibilité qu’ils cherchent à reprendre le contrôle du pays.
De nombreux Soudanais pensent que les partisans de M. Bashir pourraient réaffirmer leur influence alors que les factions militaires qui l’ont évincé, l’armée et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (RSF), se battent pour la suprématie. Les loyalistes de M. Bashir sont profondément enracinés dans l’armée. M. Bashir et deux de ses alliés, dont M. Haroun, sont recherchés par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre dans le cadre du conflit du Darfour, ainsi qu’un chef rebelle.
Des détenus quittent la prison de Kober, au nord de Khartoum
Un grand nombre de détenus ont quitté, dimanche, la prison de Kober, au nord de Khartoum. Plusieurs sites Internet locaux, dont « Al-Jarida Newspaper » et « Sudan Monitor Network », ont publié des vidéos montrant le moment de la sortie des prisonniers de la prison située au nord de Khartoum.
Des vidéos d’affrontements autour de la prison de Kober avant la sortie des prisonniers ont également été publiées. La prison abrite plusieurs dirigeants de l’ancien régime, dont Omar el-Béchir, le président déchu, et son vice-président, Ali Othman Muhammad Taha. Des informations non-confirmées font état de la libération d’Omar el-Béchir et des dirigeants de l’ancien régime en raison de la gravité de la situation sécuritaire dans le quartier de Kobar et dans les zones environnantes.