À moins de deux mois des élections législatives, l’opposition a décidé de braver une interdiction de manifester. « Soit on nous laisse manifester et le pays sera en paix, soit il faudra tous nous arrêter », a déclaré le principal opposant sénégalais Ousmane Sonko.
Au Sénégal, la confirmation par le Conseil constitutionnel, du rejet de la liste nationale de la principale formation d’opposition pour les prochaines législatives, crée une situation politique pleine d’incertitude. La coalition Yewwi Askan Wi et d’autres leaders de l’opposition sont déterminés à tenir une manifestation ce mercredi 08 juin 2022, à la place de la Nation, contre le rejet de sa liste aux prochaines législatives.
Le principal opposant sénégalais Ousmane Sonko a déclaré, mardi 07 juin, aux journalistes que sa coalition, Yewwi Askan Wi, attendait toujours la décision de l’administration d’autoriser la manifestation prévue mercredi vers 15h00 (heure locale et GMT). « Soit on nous laisse manifester et le pays sera en paix, soit il faudra tous nous arrêter », a déclaré M. Sonko. En conférence de presse, ce mardi, Khalifa Sall et Cie sont prêts à descendre dans la rue, ce mercredi, avec ou sans autorisation du préfet de Dakar.
Risque de chaos social ce mercredi
« Il ne s’agit pas de violence mais nous sommes prêts à toutes les éventualités », a averti Khalifa Sall. « L’orientation de la violence qui est alimentée ne nous fera pas reculer. Nous allons tenir notre manifestation demain et l’Etat n’a qu’à sécuriser les Sénégalais » a soutenu l’ancien maire de Dakar, le mandataire national de la coalition Yewwi Askan Wi appelant les Sénégalais à une mobilisation inédite ce mercredi.
Cet appel n’est pas sans rappeler le contexte dans lequel la mise en cause de Ousmane Sonko par la justice dans une affaire de viol présumé avait contribué en mars 2021 à plusieurs jours d’émeutes qui avaient fait au moins une douzaine de morts.