Sécurité: un rapport de l’ONU invite le Bénin à préciser la définition du terrorisme
Ben Saul, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme, a terminé une mission de dix jours au Bénin pour évaluer la situation sécuritaire, judiciaire et humanitaire liée à la lutte antiterroriste.
Attaques terroristes au Bénin et en Afrique de l’Ouest@PSI
Le rapporteur spécial des Nations Unies a effectué une mission de dix jours au Bénin pour évaluer les actions de lutte contre le terrorisme, et a constaté une réduction significative des attaques d’hommes armés non identifiés dans le pays.
L’expert de l’ONU a salué les efforts novateurs déployés par le Bénin pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent, en particulier dans ses régions du nord, et a appelé à une procédure judiciaire rapide dans les affaires de terrorisme, en conformité avec les standards internationaux des droits humains.
« Le Bénin a fait preuve d’une approche tournée vers l’avenir en alliant des mesures de sécurité avec des stratégies de développement », a déclaré Ben Saul, Rapporteur spécial de l’ONU sur la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste, au terme de ses 10 jours de visite au Bénin.
Les organisations terroristes tirent souvent profit des différends des collectivités, notamment les inégalités persistantes et la perception de marginalisation, indique le rapporteur spécial. « Les initiatives destinées à promouvoir un développement inclusif et participatif, particulièrement dans les régions du nord, sont primordiales pour renforcer la résilience face à la radicalisation. »
A croire l’expert de l’ONU, « Le Bénin a renforcé la sécurité aux frontières pour empêcher l’entrée de terroristes en augmentant la présence de la police, de l’armée et des autorités frontalières, tout en offrant l’hospitalité aux réfugiés des pays voisins du Sahel ».
Le Rapporteur spécial s’est dit préoccupé par les conséquences humanitaires du terrorisme sur l’afflux de réfugiés et les déplacements internes dans le nord, qui ont fait peser des pressions supplémentaires sur des communautés et des autorités locales déjà appauvries.