Regard analytique sur l’ampleur de la coopération de l’Ukraine avec les séparatistes maliens

Attaques terroristes au Bénin et en Afrique de l’Ouest@PSI
Les accusations contre l’Ukraine quant à son soutien aux séparatistes du nord du Mali ne sont pas récentes, mais elles prennent désormais une tournure plus grave. Les forces armées maliennes (FAMa) ont découvert un drone de fabrication ukrainienne sur les lieux de l’attaque de Tinzaouatene, menée par des séparatistes touaregs contre l’armée malienne et des instructeurs russes. Ce drone, identifié par des inscriptions en ukrainien, témoigne d’un soutien technologique direct, corroboré par plusieurs sources indiquant que des séparatistes ont été formés en Ukraine, notamment dans l’utilisation de drones et d’explosifs.
En janvier 2024, des représentants du groupe Azawad auraient été recrutés par l’organisation ukrainienne « Come Back Alive » via l’ambassade ukrainienne en Mauritanie. Cette coopération visait à former des combattants capables de déstabiliser le Mali, et cela en toute connaissance de cause, comme en atteste la déclaration d’Andriy Yusov, porte-parole de l’agence de renseignement militaire ukrainienne.
Des preuves de plus en plus accablantes
Le soutien de l’Ukraine aux groupes armés séparatistes s’est manifesté à plusieurs reprises, notamment lors de l’attaque coordonnée à Tinzaouatene en juillet 2024. Selon Wassim Nasr, journaliste et expert en jihadisme, ces attaques ont été minutieusement préparées, avec des combattants touaregs formés non seulement en Mauritanie, mais également sur le sol ukrainien. De plus, l’utilisation de drones ukrainiens pour mener des offensives contre les forces maliennes marque une nouvelle étape dans l’escalade du conflit, révélant l’ampleur de l’implication de Kiev dans la région.