Les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) ont semé la terreur dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) cette semaine, tuant au moins 24 civils dans deux attaques distinctes. Ces actes barbares, perpétrés par des extrémistes ayant des liens présumés avec le groupe État islamique, ont une fois de plus plongé la région dans le deuil et l’effroi.
Selon les autorités locales et les rapports d’un groupe de la société civile, les ADF ont mené une attaque dans le territoire de Mambasa, province d’Ituri, faisant 13 victimes mardi. Les civils ont été violemment attaqués dans leurs propres maisons.
Dans le territoire de Beni, province voisine du Nord-Kivu, les ADF ont frappé à nouveau, tuant au moins 11 personnes à la machette et à l’arme à feu lundi. Le colonel Charles Ehuta Omeonga, administrateur de la région, a souligné la brutalité de l’attaque, précisant que le bilan des morts pourrait encore s’alourdir alors que plusieurs personnes restent portées disparues.
Cette vague de violence vient s’ajouter à des années de conflit incessant dans l’est de la RDC, où près de 120 groupes armés se disputent le pouvoir, les ressources naturelles et la sécurité des communautés locales. Les attaques répétées des ADF, qui se sont intensifiées ces dernières années, ont étendu leur impact jusqu’à la ville de Goma et la province d’Ituri, provoquant la mort de centaines de personnes et l’enlèvement de nombreux autres, dont des enfants.
Face à cette escalade de la violence, les habitants de l’est de la RDC continuent de vivre dans la crainte quotidienne de nouvelles attaques et de pertes tragiques. Les appels à une action internationale pour mettre fin à cette spirale de violence et garantir la sécurité des civils se multiplient.
Lundi, la France et les Etats-Unis ont appelé le Rwanda à mettre un terme à son soutien aux rebelles du M23 qui sont les plus actifs dans la région. Des accusations que Kigali a toujours refuté, arguant qu’il n’apporte aucun soutien de quelle que façon, aux groupes rebelles en RDC.