Dénonçant un complot contre la République Démocratique du Congo (RDC), le président du Sénat congolais Modeste Bahati Lukwebo, a, lors d’un meeting à Goma, dans le Nord-Kivu, dans l’Est du pays, demandé le départ des soldats de la MONUSCO.
La deuxième personnalité la plus importante de la RDC, Modeste Bahati Lukwebo ne tolère plus la présence des forces onusiennes. En RDC depuis 1999, la Monuc devenue Monusco avec 14.100 soldats, ne présente pas un résultat satisfaisant au regard de la situation sécuritaire du pays et doit de ce fait, quitter la RDC, pour laisser place aux forces nationales de prendre leur destin en main, selon Modeste Bahati Lukwebo.
« Voilà, la Monusco (Mission de stabilisation de l’ONU en RDC – ndlr), elle doit plier les bagages », a déclaré Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat de la RDC lors d’un meeting devant une foule des militants de l’Union sacrée, coalition qui est derrière le président Félix Tshisekedi, à Goma (Nord-Kivu) dans l’est du pays. « Nous-mêmes nous allons assurer la paix, la sécurité et l’intégrité du territoire
« , a-t-il soutenu.
« Vous le savez, la communauté internationale nous a déçus dernièrement lors du Conseil de sécurité, lorsqu’on n’a pas voulu lever l’embargo sur l’acquisition des armes par la République démocratique du Congo. Je pense que tout est clair et que le complot est total« , a-t-il ajouté.
Le M23 et sa montée en puissance
La situation sécuritaire en RDC s’aggrave, notamment dans les régions de l’Est du pays. Plusieurs groupes armés dont les rebelles du M23, sont couramment en activités hostiles et font de nombreuses victimes.
Dans des combats qui ont fait rage entre le M23 et les forces armées congolaises, les rebelles ont pris le dessus, prenant ainsi le contrôle de la cité de Bunagana, qui fait frontière avec l’Ouaganda. Contrairement à son prédécesseur qui demandait régulièrement le départ de la Monusco, M. Tshisekedi a plutôt montré jusqu’à présent de bonnes dispositions à l’égard de l’ONU.
Quid de léfficacité des missions de l’ONU en Afrique?
Tout comme les soldats francais, ceux de l’ONU essuient de plus en plus des critiques des populations de leur pays de mission. En général, ils sont taxés d’être infructueux malgré l’arsenal militaire dont ils disposent. Au Mali, au Niger et en Centrafrique pour ne citer que ceux là, les soldats de l’ONU ont été priés de plier bagages.
Cette situation remet en cause l’efficacité des missions de l’ONU en Afrique. La stratégie militaire et les clauses de ses missions censées maintenir la paix et la stabilité des pays demandeurs, doivent être revues, afin de permettre aux soldats d’engager des combats aux côtés des forces nationales pour ainsi combler pleinement les attentes des pauvres populations qui gémissent sous le poids meurtrier du terrorisme.