L’organisation terroriste Daech a revendiqué l’attentat à la bombe contre une église protestante à Kasindi, ville-frontière avec l’Ouganda, au Nord-Kivu, le dimanche 15 janvier 2023. Dans sa déclaration, l’Etat Islamique menace de mener de nouvelles attaques meurtrières.
Au moins 14 personnes sont mortes et 63 autres ont été blessées dimanche, dans un attentat à la bombe contre une église protestante, survenu dans l’Est de la RDC. Dans un communiqué publié quelques minutes après le drame, l’armée faisait état de 10 morts. Le gouvernement avait à son tour, condamné avec fermeté cette attaque qu’il a attribué au combattant ADF, affiliés à l’organisation État islamique depuis 2017. Et le moins qu’on puisse, l’Etat congolais n’a pas tort.
En effet, Daech a revendiqué l’attentat à la bombe et menacé de perpétrer de nouvelles attaques meurtrières. Daech affirme que ses combattants ont posé et fait exploser un engin piégé, faisant « des dizaines de chrétiens tués et blessés ».
Dans sa note, le mouvement terroriste a donné un bilan de 17 morts et 20 blessés. Les autorités ont mis aux arrêts un sujet kenyan suspecté d’avoir participé à l’attentat.
Un acte « lâche et méprisable »
L’église protestante congolaise a dénoncé un acte « lâche et méprisable » alors que le Président Félix Tshisekedi se disant « Très attristé par ce crime odieux » a rassuré que les coupables « seront poursuivis, arrêtés, jugés et sévèrement punis ».
Une insécurité galopante
L’Est de la RDC est dans une situation d’insécurité très criarde. Les rebelles du M23 qui sont les plus actifs parmi les groupes rebelles qui ont élu domicile dans cette partie de la RDC, ont mené plusieurs activités hostiles ces derniers mois et ont réussi à occuper plusieurs territoires, avant de commencer à les libérer sous la pression internationale et notamment, celle de la force régionale. Des milliers de personnes ont fui les zones des combats et plusieurs autres sont mortes ou blessées.
Peu avant ce week-end, le groupe rebelle M23 a accepté de poursuivre un retrait ordonné et de respecter un cessez-le-feu strict, lors de sa rencontre avec Uhuru Kenyatta, facilitateur du processus de paix de la Communauté de l’Afrique de l’Est dans l’Est de la RDC.