14 nouveaux corps ont été découverts, ce samedi, dans les décombres, faisant passer à 19, le nombre de civils tués, vendredi, dans l’attaque attribué aux rebelles ADF dans la région de Beni, dans l’Est de la RDC, a-t-on appris d’un responsable local.
Le bilan de l’attaque meurtrière perpétrée, vendredi, dans le village de Kasanzi, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, en RDC, est passé de 5 à 19 morts après que 14 nouveaux corps de civils ont été découverts, ce samedi, dans les décombres, a déclaré à l’AFP, Kakule Kalunga, chef de groupement local.
Les « 19 personnes ont été tuées par les rebelles, qui endeuillent le territoire de Beni, les ADF », un groupe armé d’origine ougandaise, très actif dans le Nord-Kivu, a-t-il insisté, indiquant que les victimes ont été tuées par « armes blanches et à feu », des maisons ont également été incendiées.
Selon Kakule Kalunga, les nouveaux corps ont été retrouvés, ce matin, par des membres de la Croix Rouge, qui patrouillaient dans la forêt, à la recherche des disparus. « Le bilan de l’incursion de Kasanzi, groupement Bukili, secteur de Rwenzori, passe de 5 à 14 morts, 13 maisons brûlées, des pillages et des disparus », écrit, de son côté, sur Twitter, l’ancien gouverneur de la province du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita. Contactées, samedi, par l’AFP, les sources militaires régionales n’ont pas commenté l’incident.
L’Est de la RDC sous état de siège
La région de Béni et du Nord-Kivu est, depuis des mois, en proie à de violents combats entre les forces armées congolaises et les rebelles ADF, présentés par l’organisation État islamique (EI), comme sa branche en Afrique centrale, et considérés comme le plus meurtrier des groupes armés, qui sévissent dans l’est de la RDC. Et malgré que ces provinces de la RDC soient placées, depuis mai, sous état de siège, les attaques des rebelles et les massacres des civils n’ont toujours pas cessé.