Quel Cameroun après Paul Biya ?

Paul Biya, président du Cameroun
Absent à deux grands rendez-vous internationaux pour lesquels il était annoncé, la polémique s’est enflée sur l’état de santé du président camerounais, Paul Biya, au point de faire sortir de son silence le gouvernement. La dernière fois où il était apparu en public était au sommet du forum de la coopération Chine-Afrique (FOCAC) tenu du 4 au 6 septembre 2024. Il n’a pas participé à la dernière Assemblée générale de l’ONU à New York, ni au dernier sommet de la Francophonie, à Paris.
Une note en date du 9 octobre 2024 estampillée en rouge ‘’ Très Urgent’’ a même été prise pour interdire tout commentaire dans les médias du pays sur l’Etat de santé du « patriarche ». Au motif que le chef de l’Etat est la première institution de la République et les débats sur son état relèvent du domaine de la sécurité nationale.
Comparaison n’est pas raison dit-on. Mais on pourrait se demander si aux Etats unis ou les capacités cognitives du président en exercice, Joe Biden, ont fait débat au point qu’il se retire de la course à la présidentielle de 2024, ne relèvent pas du domaine de la sécurité nationale ?
Ou encore, celles de l’ex président et candidat à la présidentielle, Donal Trump, qui font souvent objet de différents commentaires.
Bis repetita ?
A 91 ans, Paul Biya est le plus vieux dirigeant élu en exercice. Il dirige le Cameroun depuis près de quarante-deux ans. Les rumeurs sur sa santé datent de plusieurs années mais les dernières retiennent l’opinion. Lui qui n’apparaît plus que pour de rares discours télévisés, pré-enregistrés, ou au côté de son influente épouse Chantal à de rares occasions.
Une situation qui rappelle, feu Robert Mugabé du Zimbabwe ; le président le plus vieux du monde, décédé à 95 ans en septembre 2019.