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AccueilNews - InfosPolitiquePrésidentielle de 2026: l'opposition obtient une victoire symbolique sur une de ses 3 exigences

Présidentielle de 2026: l’opposition obtient une victoire symbolique sur une de ses 3 exigences

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Le gouvernement béninois a officiellement autorisé, en conseil des ministres du mercredi 19 février 2025, la mise à disposition de 159 millions de francs CFA pour financer l’audit du fichier électoral, une demande portée depuis plusieurs mois par l’opposition.

Cette décision, bien que saluée comme une victoire partielle, pose une question essentielle: l’opposition peut-elle capitaliser sur cet acquis pour obtenir la révision du code électoral et une plus grande représentativité dans les organes électoraux ?

Depuis plusieurs mois, les partis d’opposition, réunis au sein du Cadre de concertation de l’opposition, ont réclamé trois réformes majeures avant les élections générales de 2026 :

  1. L’audit indépendant du fichier électoral, afin de garantir la transparence du processus.
  2. La révision du code électoral, jugé trop restrictif pour une compétition équitable.
  3. L’intégration de représentants de l’opposition dans les organes électoraux, notamment la CÉNA et la Cour constitutionnelle.

La première étape vient d’être franchie avec l’audit du fichier électoral, malgré les réticences de plusieurs figures de la mouvance présidentielle qui y voyaient une manœuvre pour remettre en cause le processus électoral. Toutefois, si le président Patrice Talon a validé cette mesure, cela ne signifie pas pour autant que les autres revendications suivront automatiquement.

Vers une révision du code électoral ? Un combat plus ardu.

L’enjeu principal pour l’opposition est désormais d’arracher une révision du code électoral, dont le seuil de 20 % des suffrages exprimés par circonscription électorale empêche, pour l’instant, les partis minoritaires d’avoir des élus. Cette barrière, instaurée en 2019, a permis à la mouvance présidentielle de dominer le Parlement et les conseils municipaux, reléguant l’opposition à un rôle marginal.

Trois obstacles majeurs se dressent devant une éventuelle modification du code électoral : le verrouillage parlementaire. Avec une Assemblée nationale largement acquise à la mouvance, une révision du code nécessiterait un consensus politique difficile à obtenir. Les députés de la majorité ont jusqu’ici rejeté toute réforme électorale qui affaiblirait leur position.

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En effet, contrairement à l’audit du fichier, qui relève de la responsabilité du gouvernement, la révision du code électoral nécessite une initiative législative. Or, le Parlement actuel est dominé par l’Union Progressiste Le Renouveau (UP-R) et le Bloc Républicain (BR), deux partis fidèles à Patrice Talon.

    Or, l’opposition au régime de la rupture porte déjà un handicap majeure. Lors d’une récente réunion du bureau politique, Paul Hounkpè et la Fcbe affirment qu’ils auront leur mot à dire lors des élections générales de 2026. Mais contrairement aux autres forces de l’opposition, ils sont prêts à aller en compétition avec les textes actuels.

    Ainsi, si l’audit du fichier électoral a pu être obtenu grâce à une pression concertée, l’opposition est encore divisée sur la stratégie à adopter pour la suite. Certains prônent la négociation, d’autres la confrontation politique. Cette division pourrait affaiblir leur capacité à imposer une révision du code.

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      Quelle stratégie pour l’opposition après l’audit ?

      Pour transformer cette première victoire en levier politique, l’opposition devra :

      • – Utiliser les résultats de l’audit: Si des anomalies sont détectées, cela pourrait justifier une révision plus large du cadre électoral,
      • – Mobiliser l’opinion publique et la communauté internationale, en insistant sur l’importance d’un jeu électoral ouvert et compétitif,
      • – Établir une coalition solide entre les partis d’opposition et les acteurs de la société civile pour imposer un dialogue politique sur les réformes électorales.

      Au demeurant, l’audit du fichier électoral est un pas important vers plus de transparence, il ne garantit en rien une révision du code électoral. Pour l’instant, le pouvoir n’a donné qu’un premier gage, mais reste maître du jeu. L’opposition a donc peu de temps pour transformer cette brèche en une véritable réforme électorale.

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