๐๐๐จ ๐ง๐๐ฅ๐ง๐ฬ๐จ๐๐ฃ๐ฉ๐๐ฃ๐ฉ๐จ ๐จ๐ฎ๐ฃ๐๐๐๐๐ช๐ญ ๐ฆ๐ช๐ ๐ค๐ฃ๐ฉ ๐ฅ๐๐ง๐ฉ๐๐๐๐ฅ๐ฬ ๐ฬ ๐ก๐ ๐ง๐๐ฃ๐๐ค๐ฃ๐ฉ๐ง๐ ๐๐ช ๐ข๐๐ง๐๐ 26 ๐๐ซ๐ง๐๐ก ๐๐๐ง๐ฃ๐๐๐ง ๐๐ซ๐๐ ๐ก๐ ๐๐๐๐ ๐๐ ๐ก’๐ฬ๐ฉ๐๐ฉ, ๐ฃ’๐๐ฃ ๐ง๐๐ซ๐๐๐ฃ๐ฃ๐๐ฃ๐ฉ ๐ฅ๐๐จ. ๐๐ฃ ๐ก๐๐๐ช ๐๐ฉ ๐ฅ๐ก๐๐๐ ๐’๐๐ฃ๐ฃ๐ค๐ฃ๐๐๐จ ๐๐ค๐ฃ๐๐ง๐ฬ๐ฉ๐๐จ ๐๐ช ๐จ๐ช๐๐๐ฉ ๐๐ ๐จ๐ ๐ฅ๐ง๐ค๐ข๐๐จ๐จ๐ ๐๐ ๐ง๐๐ซ๐๐ก๐ค๐ง๐๐จ๐๐ฉ๐๐ค๐ฃ ๐๐ ๐ก๐๐ช๐ง๐จ ๐จ๐๐ก๐๐๐ง๐๐จ, ๐ก๐ ๐ฅ๐ง๐ฬ๐จ๐๐๐๐ฃ๐ฉ ๐๐๐ก๐ค๐ฃ ๐จ’๐๐จ๐ฉ ๐๐ข๐ฅ๐ฬ๐ฉ๐ง๐ฬ ๐๐๐ฃ๐จ ๐’๐ฬ๐ฉ๐ค๐ฃ๐ฃ๐๐ฃ๐ฉ๐๐จ ๐ฅ๐ค๐ก๐ฬ๐ข๐๐ฆ๐ช๐๐จ ๐ฆ๐ช’๐๐ก ๐ ๐๐ง๐ฬ๐ฬ๐๐จ ๐ก๐ช๐-๐ข๐ฬ๐ข๐.
Tout au long de la sรฉance, le gouvernement et son chef n’ont pas รฉtรฉ en mesure de dire aux syndicats les pourcentages d’augmentation des salaires. Au contraire, on leur demande plutรดt d’aller encore rรฉflรฉchir pour revenir avec de nouvelles propositions qui prendraient รฉventuellement effet ร partir de 2023. Pourtant, c’est dรฉlibรฉrรฉment, et sans aucune espรจce de contrainte que le chef de l’รtat qui s’est renouvelรฉ son mandat dans les conditions qu’on sait, a annoncรฉ en dรฉcembre 2021, devant ses dรฉputรฉs une cagnotte de plus de 400 milliards devant servir ร la revalorisation des salaires et au social en gรฉnรฉral pour l’annรฉe 2022. Et si depuis cinq mois, l’on n’est toujours pas en mesure d’augmenter les salaires, c’est simplement parce que, comme presque toutes ses promesses mielleuses faites aux bรฉninois depuis 2016, le gouvernement n’a jamais cru ร une revalorisation salariale, encore moins ร un programme social.
Preuve supplรฉmentaire de ce marchรฉ de dupes imposรฉ aux travailleurs, les commentaires du chef de l’Etat sur le pourcentage d’augmentation des salaires. Je le cite : ยซ Est-ce qu’on peut augmenter les salaires dans les mรชmes proportions pour tout le monde ? Est-ce que celui qui gagne 1 million va รชtre augmentรฉ dans les mรชmes proportions que celui qui gagne 70 milles ? La revalorisation qu’on veut faire, est-ce qu’il ne faut pas diffรฉrencier cela sรฉrieusement ? ยป C’est la rรฉflexion ร laquelle il a invitรฉ les syndicats, prouvant s’il en est encore besoin, que ni lui, ni personne au niveau de son gouvernement, n’avaient prรฉalablement rรฉflรฉchi ร la question.
Les 400 milliards pompeusement annoncรฉs cinq mois plus tรดt รฉtaient donc fantaisistes, peut-รชtre mรชme populistes. Dans ces conditions, les doutes sur l’รฉtat rรฉel de nos finances et la capacitรฉ du gouvernement ร tenir ses engagements deviennent d’autant plus lรฉgitimes.
Il faut l’รฉcouter sur le traitement des aspirants aux mรฉtiers de l’enseignement, pour s’en convaincre. Alors qu’officiellement notre รฉconomie et nos finances publiques ne se seraient jamais aussi bien portรฉes que depuis que le diplรดmรฉ de Harvard est aux commandes, et que le bรฉninois n’avait jamais autant payรฉ de taxe et d’impรดt dans sa vie, le gouvernement s’est publiquement posรฉ la question de savoir s’il allait pouvoir payer aux apirants 12 mois de salaire par an sans rรฉduire la cagnotte prรฉvue pour la revalorisation de salaires des autres fonctionnaire. Ce qui signifie que le sort des aspirants n’รฉtait mรชme pas ร l’ordre du jour des 400 milliards annoncรฉs dans le discours sur l’รฉtat de la Nation.
Et pour faire diversion, Patrice Talon fera part ร son auditoire de sa dรฉsapprobation du projet de mise en place d’une pension de retraite pour les dรฉputรฉs. Des dรฉputรฉs que ยซย nousย ยป aurions ยซ รฉlus pour qu’ils prennent l’initiative des lois ยป. Et cette sรฉquence, la toile se la partage massivement pour s’en moquer. Un des dรฉlรฉguรฉs syndicaux ayant participรฉ ร la sรฉance m’a confiรฉ qu’il a dรป rรฉprimer un rire quand le chef de l’รtat a eu prononcรฉ ces paroles.
Le Prรฉsident Talon est en effet persuadรฉ que tout le monde avait dรฉjร oubliรฉ les conditions meurtriรจres dans lesquelles il a mis en place son parlement en avril et mai 2019. Il est persuadรฉ que nous avons oubliรฉ le tour de passe-passe auquel il s’est livrรฉ avec son avocat Joseph Fifamin Djogbenou devenu prรฉsident de la cour constitutionnelle et Saca Lafia son ministre de l’intรฉrieur. Il est sรปr que nous avons oubliรฉ les ordres que son administration a donnรฉs aux forces armรฉes face aux manifestants qui s’opposaient ร l’exclusion de l’opposition de ces รฉlections. Les enfants de Prudence Amoussou, les nombreux compatriotes qui ont dรป partir en exile ou qui croupissent encore en prison apprรฉcieront.
Mais sur les pensions politiques, Patrice Talon veut bien faire une exception pour les anciens prรฉsidents d’institution notamment les anciens prรฉsidents de la rรฉpublique qui selon lui ยซ continuent de reprรฉsenter le pays mรชme aprรจs la fin de leurs fonctions ยป. C’est pourtant lui qui aura fait gazer deux de ses prรฉdรฉcesseurs en pleine rue, et assignรฉ Boni Yayi ร domicile pendant prรจs de deux mois, menaรงant de le laisser mourir de faim et de maladie, pour la simple raison qu’ils se sont opposรฉs ร son projet de parlement monocolore.
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