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[Opinion] Le courage d’aller jusqu’au bout…

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Le dossier de l’audit diligenté par le Gouvernement, pour passer aux cribles la gestion de l’Agence Nationale des Transports Terrestres (ANaTT) sur la période 2016-2020, et qui a mis à jour un siphon de 13 milliards FCFA dans les comptes de cette structure, est assurément le plus gros scandale qui accueille de plein fouet le président Patrice TALON, fraîchement réélu pour un second mandat. La colère est d’autant plus grande, en ceci que ce rapport intervient dans un contexte de crise économique qui perdure depuis quelques années, caractérisée par la cherté de la vie ; et où le Bénin se bat comme un beau diable pour consolider la résilience de son économie, notamment face à des chocs exogènes comme la fermeture des frontières avec le Nigeria et les effets liés à pandémie du Covid 19.

Le Conseil des Ministres de ce mercredi 07 juillet 2021 est donc un coup de massue asséné aux efforts de bonne gouvernance déployés depuis 2016. Les libellés du scandale, dissimulés dans les livres comptables de l’ANaTT, exhumés par la mission d’audit font froid dans le ventre. La consternation est nationale et fait couler beaucoup d’encre et de salive.  Oui ! Ils ont raison.

Ils sont cohérents, ceux qui, pour rien au monde,  ne veulent pas comprendre, qu’avec tout le tapage fait autour des réformes qui vantent à souhait « la fermeture des circuits » la volonté affichée de lutter contre le mal endémique que constituent les crimes économiques ; matérialisée par  la création de la très redoutée et dissuasive Cour de Répression des Infractions Économique et du Terrorisme (CRIET), il s’est encore trouvé des failles et des cadres suffisamment fous pour mettre à sac une structure d’Etat. Ils ont raison de ne pas vouloir comprendre et l’intelligence recommande de la leur concéder pour ne pas se mettre le bon sens à dos.

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Mais ce rapport d’audit rendu public, au-delà de l’émoi et de l’indignation qu’il suscite dans un contexte où le Gouvernement est contraint de prendre des mesures pour protéger le ventre de ses citoyens, il faut saluer le courage politique du Président Patrice TALON qui, une fois encore, confirme toute sa détermination à ne rien céder, même à ses partenaires politiques les plus vuvuzela. Il sait, et joue pleinement la carte, que le Bénin, ce qui lui a tant et toujours manqué, c’est cette dose de rage ; cette volonté va-t’en-guerre de punir les crimes économiques.

Certes, le Bénin, depuis la conférence des forces vives de la nation, n’est pas à son premier rapport d’audit accablant étalé sur la place publique. Il en a tellement connu par le passé que, ces cas de détournements répétés de deniers publics, ont fini par inoculer à l’opinion la haine des composantes de la classe dirigeante estampillées comme des filous qui n’ont aucune pitié du pays. Un état d’esprit de la masse résignée face à ses dirigeants et qui a pour effet immédiat, le désamour, le désintérêt affiché pour le débat public, et les abstentionnistes qu’il fabrique à chaque consultation électorale. Le mal est donc profond et il faut inverser la courbe.

Le président Patrice TALON doit donc continuer à faire la différence, en allant jusqu’au bout de l’œuvre salutaire entamée. Il faut livrer les faussaires à la Justice.  Car, ce qui a longtemps fait défaut à ce pays et qu’il a toujours traîné comme des boulets aux pieds, c’est la volonté effective de punir les crimes économiques.

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Ce qui se joue peut ne pas être perçu dans l’immédiat. Ce n’est pas grave.  Mais le travail ici entamé est incontestablement pour demain. La pourriture ambiante de l’éthique qui, malheureusement étiquette les cadres d’aujourd’hui, on est bien peiné de le dire, laisse plus de place au pessimisme qu’à tout autre sentiment.

Il faut travailler pour demain. Il faut consolider la marche Révélatrice entamée  par le Bénin depuis 2016 vers l’avenir, en extirpant de ses orteils, sans craindre la douleur, les chiques pourtant grassement payés qui y pondent leurs œufs. Il faut le faire pour sécuriser l’avenir des enfants du Bénin appelés à se mettre debout demain. Il faut installer définitivement dans les têtes la crainte du bien public. C’est la seule façon de transmettre le flambeau du respect des deniers publics à la génération qui vient, qui piaffe d’impatience et qui doit savoir que quand on vole on est sévèrement puni.

Yves Dakoudi

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