Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est arrivé lundi soir au Qatar, pays devenu l’interlocuteur majeur des talibans, nouveaux maîtres de Kaboul, et la plaque tournante logistique de l’évacuation de tous ceux qui veulent fuir l’Afghanistan.
Les talibans ont de nouveau promis aux Américains qu’ils laisseraient les Afghans qui le souhaitent quitter librement le pays, a indiqué mardi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, en visite au Qatar. Les islamistes, nouveaux maîtres de Kaboul, ont dit aux Américains qu’ils «laisseraient les personnes avec des documents de voyage partir librement», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. «Nous les attendrons sur cette question».
« Nous coopérons avec le Qatar et la Turquie pour redémarrer les vols civils à Kaboul », a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, après la réunion avec des ministres qataris, à Doha, le 7 septembre 2021. « Nous avons évacué 6 000 Américains de l’aéroport de Kaboul, et il en reste une centaine qui n’ont pas encore décidé de partir », a affirmé secrétaire d’État américain.
Les Qataris sont devenus des acteurs incontournables du dossier afghan, dans un rôle de médiateur neutre et influent. Ils ont commencé à discuter avec les talibans dès 2013, à la demande du président américain d’alors, Barack Obama. Ils ont ensuite accueilli les négociations conclues en 2020 entre les États-Unis de Donald Trump et les talibans, puis entre ces derniers et l’opposition afghane du président désormais déchu, Ashraf Ghani.